L’Union européenne et la francophonie

L’Union Européenne est l’appellation adoptée par les douze Etats membres, lors du traité de Maastricht en
1992, en remplacement de la CEE, Communauté Economique Européenne, qui désignait alors l’Europe des six,
issue du traité de Rome en 1957.

LES SYMBOLES DE L’UNION EUROPENNE

DRAPEAU EUROPEEN

• Représenté par un cercle de 12 étoiles d’or sur fond bleu.
• Etoiles symbolisent les idéaux d’unités, de solidarité et d’harmonie entre les peuples d’Europe.
Histoire :
 En 1955 ==> emblème du Conseil de l’Europe qui veille à défendre les droits de l’Homme et à
promouvoir la culture européenne.
 En 1983 ==> le parlement européen adopte à son tour le drapeau européen.
 En 1985 ==> les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres font du drapeau l’emblème officiel
de l’Union Européenne.
 Depuis 1986, il est adopté par toutes les institutions européennes.
• Unique emblème de la Commission européenne, l’exécutif de l’UE.

HYMNE EUROPEEN

• Symbolise l’Union Européenne mais aussi l’Europe au sens large.
• Poème Ode à la joie exprime l’idéal de fraternité que Friedrich Von Schiller (écrite en 1785) avait pour la
race humaine, vision partagée par Ludwig Von Beethoven (prélude de la 9ème symphonie).
Histoire :
 En 1972 ==> Le Conseil de l’Europe fait du thème musical son hymne.
 En 1985 ==> les chefs d’Etats et de gouvernement des Etats membres l’adoptent comme hymne officiel
de l’UE.
Hymne sans parole évoque, grâce au langage universel de la musique, les idéaux de liberté, de paix et de
solidarité incarnés par l’Europe.
• Ne remplace pas les hymnes nationaux des pays de l’UE mais célèbre les valeurs qu’ils partagent.

JOURNEE DE L’EUROPE

9 MAI ==> date anniversaire de la déclaration Schuman. Date commémorée comme moment essentiel dans
la création de l’UE. Décision prise lors du Sommet Européen à Milan en 1985.
• Lors d’un discours mémorable à Paris le 9 Mai 1950, Schuman alors ministre français des affaires étrangères
énonce les idées fondatrices de l’Union Européenne. Il propose une nouvelle forme de coopération politique pour l’Europe, qui rendrait impensable toute guerre entre les nations du continent ==> acte de naissance de l’Union Européenne.
• Activités et festivités organisées chaque année à cette occasion visent à rapprocher les institutions européennes des citoyens et à rassembler les peuples de l’Europe.

DEVISE DE L’EUROPE

• « Unie dans la diversité » ==> utilisée pour la première fois le 9 Mai 2000.
• Caractérise la manière dont les Européens se sont rassemblés, en créant l’Union Européenne, pour œuvrer
en faveur de la paix et de la prospérité, s’enrichissant ainsi des diverses cultures, traditions et langues du
continent.

L’EURO ==> €

Epsilon grec rappelle la 1ère lettre du nom Europe et le rôle de la civilisation grecque, berceau de la culture
européenne.
• Les 2 traits parallèles symbolisent la stabilité de la monnaie.

LA FRANCOPHONIE

• Recouvre l’ensemble des pays et des personnes s’exprimant en français en tant que langue maternelle ou
en tant que langue familière.
• OIF « Organisation Internationale de la Francophonie » ==> regroupe des pays qui s’intéressent à la langue
et à la culture francophone.
Langue maternelle ==> France, Belgique, Suisse et Val d’Aoste, Province du Québec au Canada.
Langue d’enseignement ==> ex colonies françaises d’Afrique Occidentale française (AOF), d’Afrique
Equatoriale française (AEF) et Madagascar.

ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE

• Projet politique naît le 20 mars 1970, appelé alors Agence de Coopération culturelle et technique, à
l’initiative de 3 hommes : Leopold Sédar Senghor (Sénégalais), Habib Bourguiba (Tunisien), Norodom
Sihanouk (Cambodgien).

• Regroupe actuellement 77 Etats et représente une population de plus de 800 millions de personnes dont
200 millions de francophones.

Charte adoptée en 1997 au Sommet de Hanoï expose les objectifs :

  •  Promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique ;
  •  Promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’Homme ;
  •  Développer la coopération au service du Développement Durable ;
  •  Rapprocher les peuples par leur connaissance mutuelle.

L’OIF s’est dotée d’institutions :

  •  Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement ==> instance suprême. Se réunit tous les 2 ans sous la présidence du chef d’Etat du pays hôte. Son rôle est de définir les grandes orientations et de statuer sur l’acceptation de nouveaux membres.
  •  Conférence ministérielle de la Francophonie
  •  Conseil permanent de la Francophonie
  •  Assemblée parlementaire de la Francophonie ==> organe consultatif. Représente les parlements nationaux.
  •  Secrétaire général de la Francophonie ==> Abdou Diouf (ancien président du Sénégal)

L’OIF s’est dotée de 4 opérateurs spécialisés :

  •  Chaine internationale de télévision TV5
  •  Agence Universitaire de la Francophonie
  •  Association internationale des maires francophones
  •  Université Senghor.

Francophonie : Mot inventé par Onésime Reclus, frère du géographe libertaire, Elisée Reclus. Il définit en 1880, à l’époque coloniale, les francophones comme « tous ceux qui sont ou semblent être destinés à rester ou à devenir participants de notre langue ».

Les traits constitutifs de la nation française

LES REGLES D’ACQUISITION DE LA NATIONALITE FRANCAISE

Acquisition de la nationalité Française ==> ce terme englobe l’ensemble des modes d’obtention de la
nationalité qui résultent d’une demande des personnes intéressées ou de l’effet de la loi : naturalisation et
réintégration par décret, déclaration de nationalité souscrite au titre du mariage avec un conjoint français
ou de la naissance et de la résidence en France.
Attribution de la nationalité Française ==> l’attribution de la nationalité à la naissance se réalise
automatiquement du fait soit de la filiation, soit sous certaines conditions de la naissance en France.

ATTRIBUTION DE LA NATIONALITE FRANCAISE

• Attribution automatique de la nationalité française se fait dès lors qu’une seule des conditions suivantes est
remplie :

  •  Etre né de deux parents français (droit du Sang), ou d’au moins un parent français.
  •  Etre né en France d’un parent étranger lui-même né en France (droit du Sol)
  •  Etre né de parents ressortissants des anciennes colonies ou anciens territoires d’outre-mer.

ACQUISITION DE LA NATIONALITE FRANCAISE

Sans formalité

  •  Jeunes étrangers nés en France deviennent français de plein droit à 18 ans, s’ils y résident y ont résidé de manière continue ou discontinue pendant 5 ans depuis l’âge de 11 ans.
  •  Possibilité d’anticipé à l’âge de 16 ans en effectuant une déclaration anticipée auprès du tribunal d’instance.
  •  Les parents peuvent également souscrire la même déclaration pour l’enfant et avec son accord, à condition qu’il ait 13 ans et qu’il réside en France depuis l’âge de 8 ans.

Par déclaration

  •  Possibilité d’obtenir la nationalité française par le mariage avec un Français ou une Française. Une déclaration de mariage avec un français peut être souscrite après 4 ans de vie commune. Les époux doivent justifier d’une communauté de vie affective et matérielle.
  •  Le conjoint étranger doit justifier « d’une connaissance suffisante, selon sa condition, de la langue française », d’une bonne assimilation et d’un comportement sans reproche.

Par décret

  •  Etrangers résidant régulièrement en France peuvent demander à acquérir la nationalité française. Conditions à remplir ==> être majeur, résider en France de manière habituelle et continue depuis 5 ans, être assimilé à la communauté française et ne pas avoir condamné.
  •  La naturalisation et la réintégration ne sont pas un droit. Elles peuvent être refusées, même si les conditions de recevabilité sont réunies (environ 70% de réponses positives).

ACQUISITION DE LA NATIONALITE EUROPEENNE

• Qualité juridique qui accorde à celui qui la possède certains droits et certaines libertés juridiques. Introduite
en 1992 par le traité de Maastricht.
 « Est citoyen de l’Union toute personne ayant la nationalité d’Etat membre »
 Le citoyen européen a le droit de circuler librement (convention de Schengen) et de résider ou de
travailler à travers l’Union européenne. Il a le droit de voter et de se présenter aux élections locales et
européennes dans n’importe quel pays membre.

Les règles élémentaires d’organisation de la vie publique et de la démocratie

VALEURS ET SYMBOLES DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE

Les programmes d’instruction civique et morale demandent une connaissance et un respect des valeurs et symboles
de la République Française.

Les symboles représentés sur les bâtiments publics, les timbres, la monnaie ou mis en avant lors des fêtes nationales ou de manifestations culturelles et sportives rappellent l’histoire de la construction de la République. Ils constituent les éléments d’un patrimoine républicain et présentent les repères pour vivre ensemble. La devise « liberté, égalité, fraternité » affirme les valeurs de la République déjà énoncées dans la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789.

LES VALEURS REPUBLICAINES

• Résultat d’un consensus social et d’une longue histoire politique.
• Principes fondamentaux de la République française énoncés dans sa devise « Liberté, Egalité, Fraternité »
• L’article 1er de la constitution proclame que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
• Valeurs non négociables qui fondent le pacte républicain et social constituant l’identité nationale.
Universalisme républicain au cœur des discours depuis la Révolution et la Déclaration des Droits de l’Homme.

• Des 1789, Patrie : cadre dans lequel s’exercent les valeurs républicaines.

  •  Principe d’indivisibilité de la Nation : aucune partie du peuple, ni aucun individu, ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté national ; « la souveraineté appartient à la nation qui est une entité collective abstraite, unique et indivisible ».
  •  Unité et indivisibilité garantissent une application uniforme du droit sur l’ensemble du territoire.

• Respect des lois en vertu du principe républicain du vote à la majorité : le peuple est soumis à des lois qu’il a luimême élaborées après délibérations dans la perspective de l’intérêt général.

Liberté et Egalité

  •  Idéal politique français, fonde le pacte républicain.
  •  Indissociable l’un de l’autre « c’est parce que les autres ont des droits égaux aux miens que ma liberté est limitée par le respect de la leur et leur liberté est limitée par le respect de la mienne ».
  •  Concerne l’individu : mise en valeur des libertés individuelles et non collectives.
  •  Citoyenneté républicaine  statut personnel ; peuple démocratique  groupe d’appartenance.
  •  1ère égalité : la Loi (applicable à tous, de la même manière, qq soient nos croyances, couleur, idées ou sexe)

Fraternité

  •  « relation entre personnes ayant conscience d‘une communauté d’intérêts qui entraîne, pour un élément du groupe, l’obligation morale de ne pas desservir les autres et de leur porter assistance ».
  •  Contraire de l’individualisme ; manifestation de la volonté de vivre ensemble.
  •  Tend à être remplacé par « solidarité » (constitution) mais notion un peu différente : Fraternité : « sentiment individuel vis-à-vis de l’autre » Solidarité : « devoir collectif »

Laïcité
 « Séparation des Eglises et de l’Etat »
 Imposition lente de 1789 à 1905 : la déclaration des droits de l’Homme affirme la liberté de conscience (art.10) ; lois de laïcisation de l’école au début des années 1880 ; loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905.
 3 principes :
o La liberté de conscience : chacun peut choisir sa vie spirituelle ou religieuse.
o L’égalité de droit des opinions spirituelles et religieuses : interdit tt discrimination.
o Neutralité du pouvoir politique : s’abstient de tt ingérence dans le domaine religieux.
Le citoyen incarne les valeurs républicaines : il appartient à la société civile (individu) et il est un acteur législatif
(électeur).

LES SYMBOLES DE LA REPUBLIQUE

• « Signe de reconnaissance » : rendre visible les valeurs de la République et leur donner un sens.

• Article 2 de la constitution du 4/10/58 : « La langue de la République est le Français » ; « L’emblème national est
le drapeau tricolore, bleu, banc, rouge » ; « L’hymne national est la Marseillaise » ; « la devise de la République
est Liberté, Egalité, fraternité » ; « Son principe est : Gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ».

Un visage : Marianne

  •  Figure féminine, allégorie de la république.
  •  Représente l’idéal Républicain de la liberté.
  •  Forme d’un buste depuis la IIIème République.
  •  Sa dénomination a pour origine une chanson populaire en langue oc de 1792 ;
  • prénom féminin très portés à la fin du XVIIIème siècle. Nom officiel en 1854.
  •  Ses attributs, s’il y a, sont symboliques. Ex : Bonne phrygien (liberté)
  •  Chaque mairie possède un buste de Marianne.

Une Fête nationale : le 14 Juillet

  •  Prise de la bastille 1789 : représente la lutte contre l’arbitraire et la liberté.
  •  Fête de la Fédération célébrée le 14 Juillet 1790.
  •  Date officielle du 14 juillet choisie en 1880 : moment d’unité nationale.
  •  Jour férié, feux d’artifices, bals populaires.
  •  Défilé militaire dans la capitale.

Un Pacte : La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen

  •  Fondement des principes de la République française, préambule de notre constitution.
  •  Les droits de l’Homme sont : des droits « naturels, inaliénables et sacrés». universels à tous les hommes, le but de toute institution politique
  •  Distinction entre droits de l’homme (fondent l’autonomie de chacun, liberté, égalité, sûreté, propriété) et droits du citoyen (fondent la participation au pouvoir, formation de la loi, contrôle de l’impôt et de l’administration).
  •  La politique française s’engage à les défendre et à en faire la publicité.

Les images Les symboles

Signification des symboles présents sur la Déclarations des Droits de l’Homme

  • L’œil dans le triangle, les tables de la loi sur lesquelles est gravé le texte de la déclaration.
  • Des références la fois religieuses et symboliques :triangle = égalité, œil qui brille et chasse les ténèbres = raison et progrès dispersant l’obscurantisme et l’ignorance. Les tables de la loi renvoient directement à la religion chrétienne (les 10 commandements), et signifient que ces articles sont les nouveaux commandements de la société.
  • Le glaive Le respect dela loi
  • Le bonnet phrygien L’esclave affranchi etle peuple de Paris de la Révolution
  • La femme couronnée LaNation souveraine
  • Les chaînes brisées La liberté
  • La femme ailée tenant un sceptre Une victoire (et non un ange) ou encorela Raison (faitlelien entre l’œil etle texte dela déclaration)
  • Les faisceaux lumineux L’autorité de l’Etat
  • Le serpent qui se mord la queue Le caractère immuable, la constance
  • Les guirlandes de lauriers Le pouvoir

Une Emblème national : le drapeau tricolore

  •  Réconciliation entre le blanc, couleur royale, et le bleu et le rouge, couleurs de la ville de Paris.
  •  Signification de l’association des 3 couleurs discutée autour de 2 sens : le peuple de paris et sa garde surveilleraient le roi ou  la représentation de l’alliance entre le roi et le peuple de Paris
  •  Première introduction de l’emblème tricolore lors de la fête de la Fédération le 14 juillet 1790 au Champs de Mars par l’assemblée nationale constituante « vive le roi, vive la loi, vive la nation ».
  •  Le drapeau tricolore s’impose comme emblème de la IIIème République le 14 Juillet 1880 lors de la première fête nationale.
  •  Egalement sous la forme de l’écharpe tricolore (élus), du blason avec le signe RF, de la cocarde (insigne de forme ronde aux couleurs nationales)
  •  Base du logo de la République accompagné du visage de Marianne.

Une Hymne national : La Marseillaise

  •  Chant de guerre pour l’armée du Rhin, écrit en Avril 1792 par Rouget de Lisle à Strasbourg.
  •  Rendu célèbre par les soldats du Midi, lors de l’assaut des Tuileries en 1792, d’où son nom final « Marseillaise ».
  •  Devient l’hymne national le 14 Juillet 1795.
  •  Interdit sous l’Empire et sous la Restauration. A nouveau chanté durant la Révolution de Juillet 1830.
  •  Devient hymne officiel de la République en 1879.
  •  Loi du 23 Avril 2005 : apprentissage obligatoire à l’école primaire.

Une Devise : Liberté, Egalité, Fraternité

  •  Apparaît dans le champ public à la Révolution Française.
  •  Interdite sous l’Empire et la Restauration.
  •  Réapparaît lors des révolutions de 1830 et 1848.
  •  Devient symbole officiel de la IIIème République ; systématiquement inscrite sur les frontons des édifices publics (mairies, école).
  •  L’état Français du Maréchal Pétain supprime la République et adopte une nouvelle devise « Travail, Famille, Patrie ».
  •  Le Général de Gaulle affirme les principes démocratiques de la résistance en prônant les valeurs de la devise républicaine en opposition à la France de Vichy.
  •  La devise est un symbole républicain depuis la constitution de la IVème République en 1946.

VIE PUBLIQUE ET DEMOCRATIE EN FRANCE

LES ELECTIONS

La France est une démocratie, c’est-à-dire que le pouvoir appartient au peuple. L’article 3 de la Constitution pré-
cise : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum ». C’est donc une démocratie représentative, ce qui la distingue d’une démocratie directe où les citoyens participent directement à l’élaboration de la loi. Dans une démocratie représentative, les élus tiennent leur légitimité de
leur élection. Avoir le droit de vote, c’est détenir une parcelle de la souveraineté nationale.

Une démocratie représentative

  •  Démocratie représentative : le peuple est souverain.
  •  Citoyens Français, hommes et femmes majeurs, sont éligibles et électeurs.
  •  Age légal pour voter : 18 ans ; âge légal pour être élu : varie selon le mandat convoité.
  •  Voter est un droit mais aussi un devoir.
  •  Réglementation des élections par la Constitution et le Code électoral.
  •  Loi édictée en 1789 pas immédiatement appliqués dans le domaine électoral :

o Des 1791, suffrage réservé aux hommes (jusqu’en 1944)
o Exclusion des domestiques et comédiens du vote.
o Suffrage censitaire (il faut payer l’impôt pour voter) ; cens = 3 jours de travail donc exclusion des plus
pauvres du vote.
o Suffrage universel après la chute de la monarchie constitutionnelle en 1792 : climat de terreur renforce l’abstention.
o De 1795 à 1848, domination du suffrage censitaire, + ou – restrictif.
o Proclamation en 1848 du suffrage universel masculin, suivie d’une limitation en 1850 en répression
des mouvements sociaux de juin 1848.
o Vote à la durée du domicile : exclut ouvriers qui se déplacent et favorise les ruraux.
o Suffrage universel rétablit par Louis Napoléon Bonaparte en 1851 mais pas de choix lors des
d’élections ca système de candidature officielle.
o Réelle liberté à partir de 1860 ; Installation de la démocratie en France après 1870 par la République.
o Seul suspension des libertés politiques du XX° : régime de Pétain (1940-44)

Conditions pour voter en France

 Déterminées par l’article 3 de la constitution « sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques ». L’électeur doit :
o Etre civilement majeur
o Disposer de la nationalité française (sauf les ressortissants d’un Etat membre de l’UE lors d’élections municipales et européennes.
o Jouir de ses droits civils et politiques
o Inscrit sur la liste électorale, tenue à jour dans chaque mairie.

• Les différents types d’élections
 Deux niveaux : les élections à portée nationale et les élections locales.
 Election nationale :
o Election présidentielle : tous les 5 ans depuis la réforme constitutionnelle du 2/10/00
o Elections législatives : élections des députés pour 5 ans
o Elections sénatoriales : au scrutin universel indirect, élections des sénateurs, tous les 3 ans
o Elections européennes : élection des 785 députés du Parlement européen.
 Election locale :
o Elections municipales : élections des conseils municipaux, tous les 6 ans
o Elections cantonales : élection du Conseil général qui gère le département, tous les 6 ans
o Elections régionales : élections des membres du Conseil régional, pour 6 ans.

Les différents types de scrutins

 Scrutin majoritaire
o Est considéré comme élu le candidat obtenant la majorité des voix.
o Majorité absolue : moitié des suffrages exprimés plus une voix.
o Dans scrutin à 2 tours : majorité absolue nécessaire pour être élu au 1er tour. Sinon organisation d’un
second tour, est élu le candidat ayant obtenu le % des suffrages obtenus. (condition pour être au 2nd
tour : obtenir au 1er tour un % minimum des suffrages exprimés, …)
o On distingue :
 Le scrutin uninominal majoritaire : choix des électeurs de plusieurs candidats pour 1 seul siège à
pourvoir.
 Le scrutin en liste majoritaire : le vote porte sur des listes de candidats.
 Scrutin proportionnel
o Généralement mode de scrutin de liste à un seul tour.
o Participation à la répartition de sièges : si un certain % des suffrages exprimés est atteint. Calcul en 2
temps :
 1ère attribution faite à partir d’un quotient électoral (total des suffrages exprimés / nbre de sièges
à pourvoir) : chaque liste obtient autant de sièges qu’elle atteint de fois le quotient électoral reste :
 Nombre de siège connus, on détermine les répartition au plus fort : sièges non pourvus attribués à chaque liste selon l’ordre décroissant des suffrages inemployés après la 1ère répartition. Répartition à la plus forte moyenne : calculer quelle serait pour chaque liste la moyenne des suffrages obtenus par sièges attribués si on l’accordait fictivement à chacune d’elles un siège supplémentaire. La liste recevant plus forte moyenne reçoit le siège.

 Une fois le nombre de siège connus, on détermine les candidats (ordre de présentation de la liste).

 

Consultation électorale particulière : le Référendum
 Les électeurs répondent par oui ou par non à la question qui leur est posée.
 4 cas principaux de référendum dans la constitution :
o Le référendum législatif : permet au président de la République, sur proposition du gouvernement de
consulter les citoyens sur différents sujets portant sur l’organisation des pouvoirs publics, la politique
économique et sociale de la nation et les services publics y concourant, ou autorisant la ratification de
traités internationaux.
o Le référendum constituant : à l’initiative du président de la République ou des assemblées, il permet
la révision de la Constitution.
o Le référendum d’initiative populaire : depuis la révision de la constitution du 23/07/08. Besoin du soutien de 1/5 des membres du gouvernement (un peu moins de 200 parlementaires) + signature de 10%
des électeurs inscrits (4,5 millions de français).
o Le référendum décisionnel local : depuis réforme constitutionnelle du 28/03/2003. Les collectivités
territoriales peuvent soumettre à leurs électeurs tout projet de texte relevant de sa compétence.

 

L’ELABORATION DE LA LOI

La loi est un ensemble de règles provenant de l’autorité souveraine dans une société donnée. En France, l’autorité
souveraine appartient au peuple, c’est-à-dire à l’ensemble des citoyens qui élisent les députés chargés du pouvoir
législatif (celui de faire les lois). Elle est élaborée par les représentants de la Nation, les députés de l’assemblée nationale et les élus du Sénat ; ce sont les parlementaires. Etudier le mode d’élaboration de la loi impose donc de
connaître le rôle du Parlement qui légifère et le rôle du gouvernement qui exerce le pouvoir exécutif (qui fait appliquer la loi).

Le Pouvoir Législatif : Le Parlement

 Système parlementaire français : dit bicaméral car constitué de l’Assemblée nationale (députés) et du Sénat
(sénateurs).
 Devenir parlementaire (élu de l’Assemblée nationale ou du Sénat) :
o Conditions de fond :
 Etre français
 Avoir le droit de vote
 Etre éligible
 Etre âgé de 23 ans pour les députés
 Etre âgé de 30 ans pour les sénateurs
o Conditions de forme :
 Etre candidat (pour vérifier l’éligibilité)
 Pour les députés, respecter les textes sur le financement des campagnes.
 Parité hommes/femmes aux élections législatives et sénatoriales (respecter alternance homme femme pour
les sénateurs élus à la proportionnelle) sinon sanctions financières prévues par la loi pour les partis politiques.
 En 2011, 577 députés et 348 sénateurs.

Les députés

  •  Siègent à l’Assemblé Nationale
  •  Elus pour 5 ans au suffrage universel direct uninominal majoritaire à 2 tours, renouvelé en 1 fois.
  •  Représentent leur circonscription, mais également la Nation toute entière.
  •  Participent au travail législatif et au travail de contrôle.
  •  Appartiennent obligatoirement à l’une des 6 commissions permanentes chargées de l’examen des textes.

Les sénateurs

  •  Siègent au Sénat
  •  Elus pour 6 ans au suffrage universel indirect et renouvelés par moitié tous les 3 ans.
  •  Représentent leur circonscription, la Nation et les Français de l’étranger.
  •  Ont le même pouvoir législatif que les députés, sauf celui de dernier mot en cas de désaccord.
  •  Collège des électeurs sénatoriaux composé des députés, des conseillers généraux et régionaux, des conseillers à l’Assemblée de Corse et de représentants des conseils municipaux.
  •  Haute cour formée des députés et des sénateurs : ils peuvent prononcer une destitution du président de la République (depuis la révision constitutionnelle de 2007).

Le cheminement de la loi

 Initiative du texte :
o Loi proposé par 1er ministre : Projet de loi
o Loi proposé par député ou sénateur : Proposition de loi
 Texte examiné par l’Assemblée National si provient d’un député
 Texte examiné par le Sénat si provient d’un sénateur
 Peut être soumis à l’avis du Conseil d’Etat

 Examen du texte :
o Examiné par l’une des 6 commissions permanentes de l’Assemblé Nationale ou du Sénat ou par une
commission spéciale créée à cet effet. La commission désigne un rapporteur.
o Président de l’Assemblée National et du Sénat décident de l’Ordre du Jour de leur assemblées respectives / examen de tel ou tel texte de loi.
o Examen article par article, amendements proposés et soumis au vote de l’Assemblée National.

 Le vote :
o Texte voté lorsqu’il est adopté en termes identiques par l’Assemblée Nationale et le Sénat.
o Si désaccord persiste après 2 lectures dans chaque assemblée, le 1er ministre peut demander la création d’une commission mixte paritaire (7 députés et 7 sénateurs) pour élaborer un nouveau texte soumis aux deux assemblées. Si texte non adopté : vote des députés seuls.

 Promulgation :
o Texte adopté doit être signé dans un délai de 15 jours par le Président de la République qui le date :
Promulgation.

 Journal Officiel
o Texte de loi imprimé et publié dans le Journal Officiel de la République française. Il entre en vigueur
dés sa publication ou après la parution de décrets ou d’arrêtés d’application.

Un décret est une décision prise par le président de la République ou le Premier ministre intervenant dans le domaine réglementaire.
Un arrêté est une décision écrite prise par une autorité administrative (Premier ministre, préfet, maire) ayant pour objet
l’application d’une loi, d’un décret ou d’un règlement. Tout arrêté est soumis au contrôle des tribunaux administratifs qui jugent de sa conformité à la Constitution.

L’EXCUTION DE LA LOI

• Dans le cadre de la séparation des pouvoirs, l’exécution de la loi relève de la responsabilité du président de la République et du gouvernement.

Pouvoir exécutif : le gouvernement + Président de la République
• Le pouvoir exécutif ou, par raccourci, l’exécutif désigne le pouvoir chargé d’exécuter les lois, de définir les règles
nécessaires à leur application et de gérer les affaires courantes de l’Etat.
• Le Président de la République Française

 L’élection du président de la République Française
o Elu au suffrage universel direct (depuis la révision constitutionnelle du 6/11/62)
o Doit obtenir 50% + 1 voie pour être élu.
o Durée du mandat : 5 ans renouvelable (depuis le référendum du 24/09/2000)
o « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs » (depuis loi constitutionnelle du 23/07/08)

 Rôle du Président de la République
o Rôles définit dans l’article 5 de la Constitution :

  •  il incarne l’autorité de l’Etat ;
  •  il arbitre et veille au respect du texte constitutionnel ;
  •  il assure le fonctionnement normal des pouvoirs publics ;
  •  il assure la continuité de l’Etat ;
  •  il est le garant de l’indépendance national (intégrité du territoire et respect des traités conclus par la France), le chef es armées et le détenteur du « feu nucléaire » ;  son domaine réservé est la diplomatie.

Le gouvernement

 Organe collégial composé du 1er ministre, des ministres et des secrétaires d’Etat.
 Exécute les lois et dirige la politique nationale.
 L’initiative de loi est partagée entre les parlementaires et le gouvernement.
 Les membres du gouvernement préparent des projets de lois.
 Premier ministre
o Chef du gouvernement dont il dirige l’action.
o Veille à l’exécution des lois et assure leur application.
o Nomme les préfets, les commissaires de police, qui ont la charge du maintien de l’ordre, de la protection des personnes et de la défense des institutions de l’Etat.
 Les relations du président avec le gouvernement
o Varient selon si période cohabitation ou non.
o Le président nomme les membres du gouvernement.
o La cohabitation contraint le président a choisir le 1er ministre au sein de la majorité parlementaire.
o En cohabitation : 1er ministre + gouvernement possèdent toutes leurs prérogatives (avantages) ; le
président ne conserve un rôle actif qu’en matière de politique étrangère et de défense.
o Lors de majorités présidentielle et parlementaire identiques : le chef de l’Etat joue un rôle essentiel ; le 1er ministre + gouvernement mettent en œuvre le programme présidentiel.

Le Conseil constitutionnel

 Missions du Conseil constitutionnel, crée en 1958 :
o Assurer le respect de la constitution ;
o Assurer un rôle de contrôle de la constitutionnalité des lois et des traités internationaux : vérifier leur conformité à la Constitution. Contrôle obligatoire pour les règlements des assemblées et les lois organiques ; facultatif pour les lois ordinaires et les engagements internationaux.
o Veiller à la séparation des pouvoirs ;
o Charger de la vérification de la légalité des consultations nationales, élections et référendums.
 Comprend 9 membres nommés pour 9 ans, dont le mandat n’est pas renouvelable : 3 sont nommés par le
président de la République, 3 par celui de l’Assemblée Nationale et 3 par celui du Sénat. Il est renouvelé par
tiers tous les 3 ans.

LES ENJEUX DE LA SOLIDARITE NATIONALE

LA FRATERNITE, LA SOLIDARITE ET LA COOPERATION

• Fraternité :

  • Etymologie : lien fraternel entre les hommes.
  • Respect mutuel des différences
  • Garantie de paix entre les hommes
  •  Valeur défendue dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme : « Tous les hommes naissent libres et égaux en dignité en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité ».
  •  Dimension affective, caractère universel, sentiment partagé par tous les membres de l’espèce humaine : pas immédiatement synonyme de solidarité.

Solidarité:

  •  Etymologie latine : « solidus » lien entre les débiteurs d’une somme.
  •  Implique une responsabilité et une dépendance réciproque, en engagement moral de personnes les unes par rapport aux autres.
  •  Engage l’avenir de la cohésion sociale « un pour tous, tous pour un ».
  •  Lien juridique et valeur de vie en société.

Coopération :

  •  Insiste sur le travail de chacun dans l’intérêt général de l’ensemble.
  •  Pas d’obligation de réciprocité dans l’aide aux autres (altruisme)
  •  Pour mettre en place un monde meilleur, la République Française vise à développer les actions solidaires et l’éducation à la solidarité : Tenir compte des autres pour faire vivre le pacte social et politique républicain. Solidarité s’exerce à plusieurs échelles de vie : famille, quartier, ville, pays et monde. Développer une aide mutuelle pour éradiquer la mendicité et les exclusions : travail appartenant aux sphères politiques depuis la 2nd guerre avec le développement de l’Etat providence en France (Welfare State au Royaume Unis).
  •  Selon le Ministère de l’Education Nationale, l’éducation au développement et à la solidarité internationale vise à donner aux jeunes des clés de compréhension des déséquilibres mondiaux et à encourager leur réflexion sur les moyens de réduire la pauvreté et les inégalités.
  •  L’école participe à l’éducation au développement durable, en contribuant à la compréhension des interdépendances environnementales, économiques, sociales et culturelles à l’échelle mondiale.

LA SECURITE SOCIALE

• Les 1ères tentatives de création d’une sécurité sociale datent du XX° siècle. Mais les principes et la forme de la
sécurité sociale en vigueur d’aujourd’hui sont ceux de 1945. Les professions agricoles conservent leurs institutions spécifiques.
• Toute personne qui travaille est obligatoirement inscrite à la Sécurité sociale = assuré social.
Missions de la sécurité Sociale ==> maladie, accidents du travail, maladies professionnelles, famille, vieillesse et
cotisations sociales.
Institution en danger ==> augmentation des dépenses, constituent une part importante du budget de l’Etat.
Déficit de la Sécurité sociale = déficit comptable entre recettes et dépenses du régime générale.
• Budget total = environ 330 millions d’euros soit 1/5ème du PIB de la France.

Grandes étapes de la Sécurité sociale

  • Ordonnance du 4Octobre 1945 : création d’un réseau coordonné de caisses se substituant à de multiples organismes, mais l’unité administrative n’existe toujours pas en 2010.
  • Ordonnance du 19Octobre 1945 : Les risques maladie, maternité, invalidité, vieillesse, décès.
  • Loi du 22 Août 1946 Les allocations familiales pour toute la population.
  • Loi du 30 Octobre 1946 : La réparation des accidents du travail est intégrée à la Sécurité Sociale

La généralisation de la couverture à toute la population a été poursuivie selon les étapes ci-dessous.

  • 1948 à 1952 Création d’un régime d’assurance vieillesse obligatoire
  • 1975 Généralisation à l’ensemble de la population active de l’assurance vieillesse obligatoire.
  • 1999 Institution d’une couverture maladie universelle (CMU) : protection de base sur le seul
  • critère de résidence et protection complémentaire pour les plus démunis.

 L’Etat contrôle la gestion de la sécurité sociale, réglemente l’augmentation des dépenses de santé et verse
les minimaux sociaux (RMI versé par le département).
 La Sécurité sociale connait aujourd’hui la nécessité de la réforme. Elle est délicate car elle doit :
o assurer le fonctionnement financier et l’équilibre budgétaire du régime général et des régimes particuliers.
o continuer à faire vivre les valeurs de la République française.

LE REFUS DE LA MISERE

Journée mondiale du refus de la misère : 17 Octobre.
• Journée née lors du rassemblement de milliers de personnes sur le parvis des droits de l’homme à Paris, suite à
l’appel du prêtre Joseph Wresinski, le 17 Octobre 1987. But ==> affirmer l’égale dignité de tous.
« Là où les hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire
respecter est un devoir sacré ».
• Collaboration de la journée par les enseignants par des initiatives ponctuels ou intégrer dans un projet plus
large.
• La lutte contre la misère passe par la lutte contre l’exclusion et par le respect de l’égale dignité de tous et nécessite un engagement de chacun.

LUTTE CONTRE L’EXCLUSION

• Nombreuses aides de l’Etat ayant pour objectif de lutter contre l’exclusion :

  •  Revenu minimum d’insertion (RMI) ==> allocation versée aux personnes sans ressources ou inférieures à un plafond fixé par décret. Financé par l’Etat et les conseils généraux. En vigueur entre 1988 et 2009.
  •  Revenu de solidarité active (RSA) ==> remplace le RMI. Revenu minimum en contrepartie d’une obligation de chercher un travail ou de définir un projet professionnel visant à améliorer sa situation financière.
  •  Logements sociaux ==> logements dont les loyers sont maintenus bas par les pouvoirs publics qui fournissent une aide indirecte non aux locataires mais aux bailleurs.
  •  Couverture maladie universelle (CMU) ==> prestation sociale permettant l’accès au soin à toute personne résidant en France et ne bénéficiant pas d’un autre régime obligatoire d’assurance maladie. Géré par l’URSSAF.

LE REFUS DES DISCRIMINATIONS

LA HALDE

• La Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE) est une autorité administrative
indépendance française créée en 2004 et compétente pour se saisir « de toutes discriminations, directes ou indirectes, prohibées par la loi ou par un engagement international auquel la France est partie ».
Depuis le 1er mai 2011 la HALDE a été dissoute et ses missions ont été confiées au Défenseur des droits.

LE DEFENSEUR DES DROITS

• Le Défenseur des droits est une institution indépendante créée par la loi du 29 mars 2011 et qui rassemble 3
collèges : Celui de la défense et de la promotion des droits de l’enfant, Celui de la déontologie dans le domaine de la sécurité, Celui de la lutte contre les discriminations et de la promotion de l’égalité.
• Le défenseur des droits remplace donc depuis 2011 le Médiateur de la République, le Défenseur des enfants, la
Commission de déontologie de la sécurité et la HALDE.
Dominique Baudis est le défenseur des droits depuis le 22 Juin 2011.

LES DISCRIMINATIONS

• Quelles que soient leurs différences, tous les hommes et femmes possèdent les mêmes droits et ont droit au
même respect.
18 critères de discriminations prohibées par la loi (cf. site du défenseur des droits) : origine, sexe, situation familiale, grossesse, apparence physique, patronyme, étant de santé, handicap, caractéristiques génétiques, mœurs,
orientation sexuelle, âge, opinions politiques, activités syndicales ; appartenance ou non appartenance, vraie ou
supposée, à une ethnie, nation, race ou religion déterminé.
• Peut se manifester dans l’emploi, dans le logement, dans l’accès aux biens et aux services ou dans l’éducation.
• Le harcèlement peut devenir un comportement discriminatoire s’il est lié à un critère de discrimination prohibé
par la loi. Il a pour effet de porter atteinte à la dignité d’une personne et de créer un environnement intimidant,
hostile, dégradant, humiliant ou offensant.

Lutte contre les discriminations

  •  Le droit punit les discriminations. Les propos discriminatoires constituent des délits punis par la loi ==> 3 ans d’emprisonnement et 45 000€ d’amende. (Peine alourdie si discrimination commise dans un lieu accueillant du public – 5 ans de prison et 75 000€ d’amende).
  •  Loi du 27 mai 2008 a transposé au droit français 4 directives communautaires prohibant les discriminations en entreprise.
  •  Plusieurs associations luttent contre les discriminations ==> LICRA, Ni putes ni soumises, SOS Racisme, CIDEM (Civisme et Démocratie).

Le rôle de l’école

 La lutte passe par un véritable travail éducatif de prévention transversal qui concerne tous les enseignements disciplinaires, l’apprentissage des valeurs de la République au quotidien et toutes les actions permettant la valorisation le respect de l’intégrité de la personne et de sa dignité. Aide cette mise en œuvre : le
CESC (Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté).
 Depuis la loi pour l’égalité des droits et des chances (2005), les actions en faveur de la scolarisation des élèves handicapés sont renforcées :
o « le droit pour chacun à une scolarisation en milieu ordinaire au plus près de son domicile, à un parcours
scolaire continu et adapté. Les parents sont de plus étroitement associés à la décision d’orientation de
leur enfant et à la définition de son projet personnalisé de scolarisation (PPS). »
o « Dès l’âge de 3 ans, si leur famille en fait la demande, les enfants handicapés peuvent être scolarisés à
l’école maternelle. Chaque école a vocation à accueillir les enfants relevant de son secteur de recrutement. Pour répondre aux besoins particuliers des élèves handicapés, un projet personnalisé de scolarisation organise la scolarisation de l’élève, assorti de mesures d’accompagnement décidées par la Commission des droits et de l’autonomie (CDA). La scolarisation peut être individuelle ou collective, en milieu ordinaire ou en établissement médico-social.»

Une discrimination est une inégalité de traitement fondée sur un critère prohibé par la loi comme l’origine, le sexe, le handicap… dans un domaine visé par la loi, comme l’emploi, le logement, l’éducation, etc…
REPERES CHRONOLOGIQUES – LUTTE CONTRE LE RACISME ET LES DISCRIMINATIONS EN FRANCE

(Souligné : repères à connaître au programme du CRPE)

Dates Thèmes et lois

  • 27 Août 1789 La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Elle proclame dans son article 1 que les hommes naissent libres et égaux en droits.
  • 27 Avril 1848 Décret d’émancipation ou d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises, sur l’initiative de Victor Schoelcher.
  • 29 Juillet 1881 Loi sur la liberté de la presse : le principe de la liberté d’expression est affirmé et les abus sont sanctionnés. En 1972 et en 1990, des textes sont votés pour lutter contre la propagation des idées racistes et discriminatoires dans la presse.
  • 21 Avril 1944 Droit de vote des femmes.
  • 1972 Loi relative à la lutte contre le racisme, dite loi Pléven.
  • Loi relative à l’égalité de rémunération entre les hommes et les femmes.
  • 1978 Loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés (aucune donnée nominative concernant les origines raciales, les opinions politiques, philosophiques, religieuses.)
  • 13 Juillet 1990 Loi tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe, dite loi Gayssot. Interdiction de toutes les formes de discrimination. Le 21 mars est la date retenue par l’ONU pour la Journée Nationale pour l’élimination de toutes les formes de discriminations raciales.
  • 1 Mars 1994 Le nouveau Code pénal renforce la répression des crimes et délits racistes.
  • 2000 Loi pour favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives.
  • Loi pour améliorer l’accueil et l’habitat des gens du voyage.
  • Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat français et d’hommage aux « Justes » de France.
  • 2001 La République française reconnaît que la traité négrière et l’esclavage perpétrés contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité.
  • 2005 Loi pour l’égalité des droits et des chances.

DEFINITIONS

La République française a été proclamée pour la première fois pendant la Révolution française dans un contexte de guerres. Le 21 septembre 1792, le lendemain de la victoire de Valmy, les représentants du peuple proclament la République. Celle-ci poursuit les guerres intérieures et européennes et organise le jugement du roi.
L’idée de la République est articulée autour de plusieurs éléments de culture politique qui se sont constitués à travers le temps, particulièrement autour du concept de régime démocratique et de la notion de citoyenneté corrélée à celle de la Nation. La IIIème République a fondé le corpus du répertoire doctrinal républicain actuel en réalisant la synthèse de l’héritage révolutionnaire démocratique et libéral, sa diffusion, son imprégnation dans la société, son unification. Mais ce chemin vers la République installée ne s’est pas fait sans heurt.

L’universalisme républicain est une doctrine d’origine française qui présente la République comme un idéal universel. Les valeurs qui sont les siennes, liberté, égalité des individus et fraternité, ont vocation à être adoptées par tous les humains et à s’appliquer uniformément.

La Haute Cour de justice de la République est une instance constitutionnelle créée pour juger le président de la République en cas de « Haute trahison ». Cette procédure n’a jamais été mise en œuvre.

La solidarité est une obligation morale d’aider une autre personne. En politique, ce mot apparaît sous la IIIème République pour répondre à la question sociale et aux inégalités. La question de l’intervention de l’Etat est alors soulevée et l’idée de solidarité nationale est avancée.

Etat Providence : Conception de l’État où celui-ci étend son champ d’intervention et de régulation dans les domaines économiques et sociaux. Elle se traduit par un ensemble de mesures ayant pour but de redistribuer les richesses et de prendre en charge différents risques sociaux comme la maladie, l’indigence, la vieillesse, l’emploi, la famille… L’Etat-Providence est fondé sur la solidarité entre les différentes classes sociales et la recherche de la justice sociale.
Un individu est considéré comme pauvre quand son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil habituellement utilisé étant de 50% du niveau de vie médian en France, tandis qu’Eurostat privilégie le seuil à 60% qui est désormais le plus fréquemment publié. Le niveau de vie médian coupe la population en deux : autant gagne moins, autant gagne plus.

La Majorité est une reconnaissance légale d’être capable et responsable. On distingue la majorité nubile, matrimoniale, sexuelle et civile. Les limites d’âge ont changé au cours du temps en fonction de l’évolution des mœurs. Dans l’UE, elles varient également en fonction des Etatsmembres. Les âges ci-dessous concernent la France.
L’âge nubile est l’âge requis légalement pour pouvoir contracter mariage. Il est de 15 ans révolus pour les filles et de 18 ans pour les garçons. La majorité matrimoniale est l’âge au dessus duquel le consentement des parents n’est plus exigé, par la loi, pour se marier. Il estde 18 ans révolus. La loi fixe la majorité sexuelle à 15 ans pour les relations hétérosexuelles et homosexuelles. Néanmoins, l’âge est relevé à 18 ans dans le cas de relations entre un mineur et toute personne ayant autorité par nature ou par fonction sur le mineur (Code pénal). Cela concerne donc également les enseignants qui ont une autorité professionnelle et intellectuelle sur les jeunes qui leur sont confiés.
Quant à la majorité civile, c’est-à-dire l’âge à atteindre pour être juridiquement et civilement capable et responsable, il est fixé à 18 ans révolus depuis le 5 Juillet 1974 (Code Civil).

Le scrutin est l’ensemble des opérations de vote et de calculs pour départager les candidats aux élections. C’est aussi le vote d’une assemblée pour prendre une décision. Le choix demode de scrutin est le fruit de l’histoire de la Nation et es besoins de représentativité des citoyens pour une élection. Il est souvent l’objet de débats et peut être amené à être modifié. Le Scrutin est uninominal lorsque l’électeur vote pour un seul candidat. Il est de liste lorsque le vote s’effectue pour une liste de candidats. Il peut alors êtremajoritaire à un ou deux tours, proportionnel oumixte.

Le suffrage est le vote, la voix des citoyens donc le droit de voter des citoyens, soit pour un référendum, soit pour choisir ses représentants. En France, le suffrage est universel : tous les citoyens, femmes et hommes, votent. Le suffrage peut être direct (l’électeur vote lui-même pour un candidat) ou indirect (un collège électoral est désigné directement par les citoyens pour élire un représentant des citoyens).

Le système électoral traduit des buts politiques. Ce terme est large, car il signifie l’ensemble des caractéristiques d’un vote (mode de scrutin, nombre de partis politiques, nombre de sièges aux assemblées…). La France fait le choix d’un système majoritaire ou bien proportionnel très limité. L’argument est celui d’éviter une instabilité politique et aussi d’éviter permettre aux partis extrémistes d’obtenir des élus, car ce système favorise les grands partis. Néanmoins, plusieurs petits partis en nombre d’adhérents et d’élus prônent un élargissement du système proportionnel.Dans le monde, certains Etats font totalement ce choix de la proportionnelle.

La majorité absolue correspond à la moitié + 1 du nombre des suffrages exprimés, celui-ci devant être au moins égal à ¼ du nombre d’électeurs inscrits. La majorité relative donne la victoire au candidat arrivé en tête au 2nd tour, quel que soit le nombre de voix
recueillies.

La règle de droit sur l’organisation des relations sociales

LA REGLE DE DROIT

Droit ==> Terme juridique. Ensemble de règles qui gèrent la vie en société.

• Ces règles constituent « la règle de droit », qui se définit à partir de 3 axes. Elle est :

  •  Générale et précise ce qui est interdit, permis et prescrit.
  •  Obligatoire et s’impose à tous (particuliers, groupes, représentants de l’autorité).
  •  Sanctionnée en cas de manquement à la règle ; la survie d’une société policée dépend de son aptitude à
  • faire respecter la loi.

• Les règles du droit appellent l’intervention d’un tiers : l’Etat pour la Nation, le maître ou maîtresse pour la
classe, selon le respect de l’éthique liée à son métier.

LA REGLE DE DROIT A L’ECOLE

• Découverte des règles de la vie en société à l’école et en classe : l’école fonctionne dans le cadre de règles
précises dans le cadre d’une autorité légitimée et dans le respect mutuel (enfant-adulte / adulte-enfant)

Cycle des apprentissages :

  •  Savoir respecter l’autre et Ecouter,
  •  Connaître la Convention des Droits de l’Enfant.

Cycle des approfondissements :

  •  Savoir et respecter le règlement scolaire (classe, cour, sorties scolaires, cantine…)
  •  Connaître la Déclaration des droits de l’Homme ;
  •  Comprendre que la vie en société implique des droits et des devoirs.

• L’école doit permettre aux élèves de comprendre comment les règles permettent de vivre en société et
pourquoi elles sont indispensables et ainsi former des citoyens plus à même de vivre ultérieurement dans
une société d’adulte.

PRINCIPES ET DIMENSIONS DU DROIT

Citoyenneté ==> définit un ensemble de droits et de devoirs. Caractérise le régime politique démocratique
dans lequel les élèves de France grandissent : le citoyen y est la source de la légitimité politique.
• « il ne faut pas délier le droit des devoirs » ==> il existe des obligations liées à la vie collective qui
contraignent.
• Il faut distinguer le droit et la morale, apprendre que les contraintes peuvent aussi protéger et que le droit
n’est jamais figé « texte vivant qui évolue selon les besoins et les débats d’une société ».
Les principes du droit

  •  Outils pour apprendre les principes du droit ==> textes des déclarations des droits (déclaration des droits de l’homme, convention des droits de l’enfant, Constitution de la République).
  •  Peuvent être également nommés les grandes idées, les valeurs.
  •  « Tous les membres de l’humanité, quels que soient leur genre, leur race, leur foi ou absence de foi, leur pays d’origine, ont des droits fondamentaux qui doivent partout être respectés et protégés ».

Les dimensions du droit

 Dans une société démocratique, les dimensions du droit sont la liberté, la justice et l’égalité.
 Les dimensions concrètes du droit l’école primaire sont des objets actuels de débat : s’agit-il d’instruire
ou d’éduquer les élèves au droit ? L’école est elle le lieu privilégié du respect du droit et pratique-t-elle
aisément la mise en œuvre du droit dans toutes ses dimensions ?
 La discipline à l’école devrait respecter les principes du droit et la dignité de l’enfant. Or l’école primaire
continue parfois d’ignorer les principes du droit en appliquant encore des sanctions et des punitions qui
ne sont pas respectueuses des dimensions pratiques du droit et pas forcément éducatives (punition
collective, humiliation, exagération dans les punitions).
 Il faut travailler en classe la dimension juridique et donc privilégier les situations qui donnent la parole
aux élèves afin de confronter les représentations, les points de vue et de faire émerger la nécessité des
règles pour vivre en commun.
 Multiples occasions disponibles dans la vie quotidienne : bousculade, chamaillerie, chapardage… : cela
permet aux élèves de se décentrer et de comprendre les choses mieux qu’une leçon qui voudrait leur
« inculquer » ce qui ne serait que de l’obéissance passive.

DROITS ET DEVOIRS DANS LA VIE QUOTIDIENNE

• Le programme d’instruction civique et morale engage à travailler « les adages » de la vie quotidienne (« Nul
ne saurait être juge et partie », « On ne peut pas faire justice soi-même »…). Il est alors difficile de
différencier la morale du droit mais les études de cas avec les élèves sont des clés réelles de réflexions avec
eux.
• Les droits des enfants ont toujours la réciprocité de devoirs :
 L’enfant a droit à être protégé et éduqué ==> il suit une scolarité obligatoire
 L’enfant a le droit de grandir au sein de sa famille ==> il est sous l’autorité de ses parents.
• Devoirs inscrits dans le Code Civil :

  •  Les enfants doivent le respect à leurs parents et aux adultes qui les prennent en charge.
  •  Ils ne peuvent pas quitter le domicile parental sans permission.
  •  Ils ont l’obligation de respecter les lois communes.
  •  A partir de 10ans, en cas de fautes commises, le juge des enfants peut appliquer une sanction éducative.

Les enfants ont droits :

  •  A la vie, à la protection de leur santé,
  •  A la protection contre toutes les maltraitances,
  •  D’être protégés contre toutes les formes de discrimination

Les enfants bénéficient de la liberté d’expression. Ils peuvent être informés sur leurs droits et s’adresser à une
institution de l’Etat qui vise à promouvoir les droits des enfants : le défenseur des droits.
Convention internationale des droits de l’enfant

  •  Adoptée le 20 Novembre 1989 par l’ONU.
  •  Droit permettant de dénoncer toutes les atteintes aux droits de l’enfant et de légitimer les luttes et actions en leur faveur.
  •  Reconnaissance des droits spécifiques des enfants pour : prendre en compte des questions spécifiques sur leur développement et leur éducation : améliorer les normes applicables aux adultes (privation de liberté, le travail) ; affirmer que les droits fondamentaux des adultes s’étendent aux enfants (protection contre la torture, droit à l’identité, sécurité sociale …)
  •  Définition de l’enfant : personne de moins de 18 ans, il est vulnérable et a besoin d’une protection de la famille et de l’Etat. Il bénéficie d’une protection contre toutes les formes d’abus. Il faut pourvoir à ses besoins en termes de santé et d’éducation. C’est une personne qui n’appartient à personne et il fait partie d’une famille,d’une société.
  •  Différents droits aux enfants : Droits civils : porte un nom et a une nationalité. Droits économiques : il doit bénéficier d’un niveau de vie suffisant. Droits sociaux : il faut pourvoir à sa santé. Droits culturels : il doit recevoir une éducation.

Définitions : 

  • L’autorité parentale est l’ensemble des droits et des devoirs que les parents exercent dans l’intérêt de leur enfant. Ils représentent leur enfant : c’est leur responsabilité civile et ils s’engagent à réparer les dommages qu’il aurait causés. Par contre, lorsque des parents mettent en danger leur enfant mineur, le juge des enfants peut les condamner, placer l’enfant hors de son milieu familial et aller jusqu’à la privation de leur autorité parentale.
  • Une sanction éducative est une réprimande décidée par un juge. Elle vise à la réparation d’un dommage causé. La condamnation à une peine est possible à partir de 13 ans en France.
  • La discrimination est le fait de refuser à une personne un ou des droits pour des raisons d’appartenance : de genre, de couleur de peau, de foi ou d’absence de foi, de race, de nationalité, c’est à dire pour des raisons qui touchent son identité.

L’estime de soi, le respect de l’intégrité des personnes

LES REGLES DE VIE COLLECTIVE

COMPORTEMENTS EN COLLECTIVITE

La politesse

  •  Ensemble de règles qui régissent le comportement, le langage et leurs usages en société. Ce savoir vivre s’acquiert. 
  •  A l’école, l’apprentissage de la politesse s’accompagne de son usage au quotidien. Très lié au programme de Français : vocabulaire spécifique, temps verbaux adéquats… 
  •  Activités de la vie courante en classe basées sur les échanges oraux, le dialogue.

La civilité

  •  Désigne l’adoption et la mise en pratique pour chacun des codes de « bonnes manières », le respect des règles de vie en commun. 
  •  Une des conditions du respect de la loi. Fruit individuel de la sagesse qui s’acquiert par l’expérience et se transmet par l’éducation et par la maîtrise de la langue ==> la loi ne peut pas contraindre à la civilité puisqu’elle ne peut être loi sans civilité. 
  •  L’apprentissage de la civilité vise à accompagner les futurs citoyens dans un autocontrôle de leurs violences. 
  •  Politesse et civilité sont des compétences et des attitudes inscrites dans le socle commun de connaissances et de compétences. La dimension collective de l’école va permettre un apprentissage du dialogue entre élèves, et avec des adultes : attendre son tour de parole, respecter le thème abordé ==> prendre leur place dans les échanges
  •  En fin de cycle des approfondissements, l’élève est capable de prendre part à un dialogue : prendre la parole devant les autres, écouter les autres, justifier un point de vue… 

Le civisme

  •  Vertu particulière du citoyen qui interroge la relation du citoyen à la chose publique. 
  •  Ecole ==> premier palier d’acquisition des ces qualités individuelles. 
  •  Les voies de l’éducation à la citoyenneté se dégagent dans des situations concrètes de la classe et de la vie des élèves au sein de l’école, en contact avec des adultes eux-mêmes citoyens. Elles se fondent sur un apprentissage concret des droits universels de l’homme. 
  •  Condorcet pensait que l’école instruisait pour libérer, ce qui peut être une définition du civisme : l’exercice de leur citoyenneté par des citoyens instruits et libres.

CONTRAINTES DE LA VIE EN COLLECTIVITE

Les textes écrits inscrivent les lois et les règlements à appliquer :

  •  La loi ==> votée par les représentants des citoyens et vaut pour tous. 
  •  Le règlement intérieur ==> texte interne à chaque école, met en application les lois républicaines. 
  •  Les règles de la vie de la classe ==> élaborées collectivement par les élèves sous la responsabilité de l’enseignant. 

• Les élèves ont des obligations, lorsqu’ils ne les respectent pas, ils peuvent être punis :

  •  Punitions ==> réponses immédiates à un comportement « hors règlement ». 
  •  Sanctions ==> désignent des manquements et des indisciplines de la part de l’élève dont la gravité s’est exercée contre des biens ou des personnes.

SANTE : HYGIENE, PREVENTION DES MALTRAITANCES

• Le droit à la santé de l’enfant est avoir le droit de vivre en bonne santé et de se développer pendant toute leur enfance et adolescence.
• Selon la Convention internationale des droits de l’enfant, les enfants ont droit à la protection contre toutes les sortes de violences et maltraitances physiques ou morales.
• Les enseignants doivent prendre conscience, d’une part, qu’ils participent par leur éthique professionnelle au repérage des enfants maltraités, d’autre part, que certains de leurs élèves peuvent être intimement confrontés à de telles difficultés.
Conséquences immédiates de maltraitances ==> retards du développement psychomoteur, problèmes émotionnels, traumatismes et problèmes de santé.
• L’éducation au développement et à la solidarité internationale, dans laquelle s’inscrivent les droits de l’enfant, fait partie intégrante des programmes scolaires du 1er degré.

SECURITE ROUTIERE ET PREVENTION DES RISQUES

La sécurité routière

  •  Mise en œuvre de l’attestation de première éducation à la route (APER) organisée des le premier degré d’enseignement. 
  •  Attestation figurant dans le livret scolaire. Apprentissage travaillé dans chacun des cycles. 
  •  Objectifs de la formation ==> situation du piéton, du passager et du rouleur

La prévention des risques

  •  Définis par la loi du 13 aout 2004, concernent la prévention des risques de toute nature, information et alerte des populations , protection des personnes, des biens et de l’environnement, contre les accidents, sinistres et catastrophes. 
  •  Informer et éduquer la population pour que chacun soit en mesure de : Concourir par son comportement et selon ses possibilités à la sécurité civile ; Veiller à prévenir les services de secours ; Prendre les premières dispositions nécessaires. 
  •  Education à la sécurité civile débute à l’école : concerne le développement de l’autonomie et de l’initiative et s’appuie sur des compétences civiques. 
  •  Eduquer à la sécurité et à la prévention des risques des le plus jeune âge est un principe de précaution
  • Développement à l’école des risques potentiels à la maison, dans la rue et à l’école. 

LIBERTE PERSONNELLE, INDIVIDUELLE

Liberté ==> concept complexe, en particulier pou les jeunes enfants. L’éducation vise à développer l’autonomie des élèves (fait de choisir par soi même le chemin que l’on veut suivre). La liberté impose des contraintes et des limites qui sont écrites dans le droit.
• La liberté est liée à l’égalité et à la responsabilité ==> « C’est parce que les autres élèves de la classe sont mes égaux que ma liberté est limitée par le respect de la leur et que je l’accepte. Chaque fois que je décide et fait un choix, j’en suis responsable individuellement ».
• Les règles de vie collective au sein de la classe rappellent les droits et les devoirs des élèves. Ces droits et devoirs sont la déclinaison concrète, la mise en vie au quotidien de la liberté, c’est-à-dire de la valeur qui fonde la dignité de l’homme (prérogative inaliénable dont jouit une personne et qui lui vaut considération et respect ou y donnent droit).
• La liberté est vivante lorsque l’identité des enfants est reconnue et lorsque ceux-ci apprennent les fondements de leur identité personnelle :
o Ecole maternelle : apprendre à reconnaître puis écrire son prénom
o Cycles des apprentissages fondamentaux : distinction entre prénom et nom de famille
o Cycles des approfondissements : connaître les documents qui fondent l’identité d’une personne
• L’école est le lieu d’apprentissage des valeurs qui fondent la dignité de la personne et l’estime de soi, dans l’égalité de chaque élève confié à l’enseignant.

La langue française dans le monde

LA LANGUE FRANÇAISE DANS LE MONDE

Entre 160 et 200 millions de personnes parlent le français à travers le monde, ce qui représente environ 3% de la population mondiale. Le Français se classe au 9ème rang des langues parlées.

PAYS OU L’ON PARLE LE FRANCAIS

• On parle le Français :

  •  En France et sur tous ses territoires ;
  •  Dans certains pays limitrophes : Belgique, Suisse, Monaco, Andorre, Luxembourg ;
  •  Dans beaucoup de pays africains : Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie…), Afrique Noire (Togo, Bénin,Congo…), Afrique centrale et orientale (Djibouti, Madagascar, République Centrafricaine…)
  •  Sur certains territoires épars : Comores, Seychelles, Québec, Haïti ;
  •  Dans les lieux où existent encore des minorités francophones : Louisiane, Pondichéry, Liban, Cambodge,Vietnam, Laos, Ile Maurice…

On distingue :

  •  Les pays où le français est la langue maternelle (ex. Québec)
  •  Les pays où le français est la langue officielle (ex. Haïti)
  •  Les pays où le français est une langue importante (ex. les pays d’Afrique centrale)
  •  Les pays où le français ne survit qu’à travers une minorité francophone (ex. la Louisiane).

LA FRANCOPHONIE

• Projet ayant pris naissance le 20 mars 1970 avec la création l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (A.C.C.T) mise en place à l’initiative de Léopold Sédar Senghor du Sénégal, Habid Bourguiba de Tunisie et Norodom Sihanouk du Cambodge.
• ACCT devient l’Agence de la Francophonie en 1995. Depuis 1999, on retient l’appellation : Agence Intergouvernementale de la Francophonie (A.I.F)
• Organisation internationale dont font partie de nombreux pays pratiquant la langue française. Ils défendent les valeurs des droits de l’homme et la diversité culturelle.
Objectif ==> aider les pays du Sud à gérer leur politique de développement.
Coopérations mises en place dans les domaines de l’éducation, du développement durable, de la solidarité, des TIC.
Sommet = instance suprême de la francophonie. Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement qui se réunit tous les 2 ans. Définit les orientations de la francophonie, statue sur l’acceptation de nouveaux membres, adopte les résolutions et désigne le secrétaire général (Abdou Diouf depuis 2006).
• L’OIF « Organisation Internationale de la Francophonie » regroupe aujourd’hui 56 Etats et 14 Etats qualifiés d’observateurs.
• L’OIF travaille en collaboration avec de nombreux partenaires tels les O.N.G (Organisations Non gouvernementales) et les O.I.G (Organisations Intergouvernementales).

Les territoires français dans le monde

Les territoires français d’outre-mer sont dispersés sur le globe et demeurent les vestiges du vaste empire colonial français. La superficie totale de ces territoires est de 120 000km², en excluant la terre Adélie, qui à elle seule, représente 439 000 km².

TERRITOIRES AUX CARACTERISTIQUES PHYSIQUES SINGULIERES : RELIEFS ET CLIMATS

• Territoires ultramarins principalement situés dans les océans Atlantique, Indien et Pacifique et relèvent de 5 continents sur les 6 ou 7 communément admis.
Territoire Continent Océan Statut
Martinique Amérique du Nord Atlantique DROM
Guadeloupe Amérique du Nord Atlantique DROM
Saint-Martin Amérique du Nord Atlantique COM
Saint-Barthélemy Amérique du Nord Atlantique COM
Clipperton Amérique du Nord Pacifique Propriété domaniale de l’Etat (domaine privé appartenant à l’Etat)
Guyane Amérique du Sud Atlantique DROM
Saint-Pierre-et-Miquelon Amérique du Nord Atlantique COM
TAAF (archipel Crozet, des Kerguelen, Amsterdam, Saint-Paul, terre Adélie)
Antarctique Indien TAAF
Iles Eparses : Bassas da India, Europa, Glorieuses, Juan de Nova, Tromelin
Afrique Indien TAAF
Réunion Afrique Indien DROM
Mayotte Afrique Indien DROM
Nouvelle-Calédonie Océanie Pacifique Statut propre
Polynésie française Océanie Pacifique COM
Wallis-et-Futuna Océanie Pacifique COM

• Depuis la réforme constitutionnelle de 2003, le statut des DOM-TOM a été modifié en France. Les DOM sont devenus des DROM et les TOM sont disparus, sauf pour les Terres australes, afin de faire place aux COM.

  •  DROM « Département et Région d’Outre-mer » ==> A la fois département et région administrative. Ils possèdent un conseil général et un conseil régional, mais un seul préfet ; et ont une plus large autonomie que les départements métropolitains : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Mayotte.
  •  COM « Collectivités d’Outre-mer » ==> Disposent d’un statut particulier et d’une relative autonomie, comme entités distinctes de l’Etat français : Saint-Martin, Saint Barthélemy, Saint Pierre et Miquelon, Wallis et Futuna et Polynésie Française (qui est aussi un POM).
  •  POM « Pays d’Outre-mer » ==> Très large autonomie et assemblée qui élit le chef de l’exécutif local : Nouvelle Calédonie = statut provisoire de « collectivités spécifiques » en attendant le référendum local de 2014 qui décidera de son indépendance ou de son maintien dans la République / Polynésie= instabilité politique.
  •  TAAF « Terres Australes et Antarctiques Françaises » ==> communautés territoriales inhabitées : TOM
  •  Clipperton est un domaine privé appartenant à l’Etat.

Territoires marqués par l’insularité
 L’outre mer, essentiellement insulaire, permet à la France d’avoir une ZEE « zone économique exclusive » très étendue, ce qui lui offre le 2ème espace maritime du monde (10,19 millions de km²), notamment grâce aux Iles Pacifiques (6,4 millions de km²).
 La situation de la plupart des territoires français en bordure de plaque continentale génère des risques sismiques et volcaniques. La prévention des risques constitue un axe prioritaire sur ces territoires vulnérables.
 Iles souvent composées de montagnes qui représentent de fortes contraintes géographiques avec peu d’espaces littoraux.
 On trouve dans ces territoires tous les types de reliefs de la Terre regroupés en 2 grands types : montagnes et plateformes (plaines et plateaux).
 Dans le monde :
o Grandes chaines de montagnes d’origine tectonique recouvrent 24% de la surface des continents. Grande ligne de relief reliant l’Europe à l’Asie en passant par les Alpes, le Caucase, Himalaya. Ces chaines correspondent à la rencontre entre des plaques continentales (subduction).
o Reliefs de plateforme plus importants. Plaines (Australie) ==> les cours d’eau y coulent sans creuser de vallées profondes. Plateaux (Sibérie, Deccan en Inde) ==> les vallées sont encaissées.

Territoires essentiellement tropicaux

 Territoires ultramarins essentiellement situés entre 18° de latitude nord et 28° de latitude sud ==> indice de tropicalité important, ce qui engendre des risques cycloniques importants.
 3 catégories de climats :
o Climats polaires ==> Terre Adélie. Se caractérisent par le froid glacial de l’hiver ainsi que la brièveté de l’été. La température moyenne du mois le plus chaud est de 10°C.
o Climats tempérés ==> Saint Pierre et Miquelon. Se caractérisent par des températures modérés (entre -10° et +20°) et des saisons thermiques + ou – marquées suivant l’influence de l’océan (climat océanique) ou non (climat continental).
o Climats chauds ==> Guadeloupe. Se trouvent dans la zone intertropicale. Généralement très chaud (entre 25°et 30°), pas de saison thermique. Se différencient par l’importance des précipitations (climat équatorial très pluvieux).
 Autres facteurs déterminant dans la répartition des climats sur la Terre, autre que la latitude :
o Influence des grands flux atmosphériques : vents d’ouest en zone tempérée ; alizés en zone tropicale.
o Influence des courants marins : chauds comme le Gulf Stream, froids comme le Labrador.
o Continentalité : à mesure que l’on s’éloigne des côtes, le sol se réchauffe plus vite en été et se refroidit davantage en hiver ce qui accroît les amplitudes thermiques.
o Altitude entraîne un abaissement des températures et une augmentation des précipitations.

REPARTITION DE LA POPULATION ET DES RICHESSES DANS LE MONDE

• En 2010, la population ultramarine représente 2,6 millions d’habitants. Profil démographique de cette population correspond à celui des pays du Sud.
• Economie fortement lié aux relations entretenues avec a métropole.

Territoires isolés : foyers de peuplement et déserts humains

 Territoires de très faibles densités. Appartiennent aux « déserts humains ».
 Dans le monde, densité moyenne globale de 48 hab/km². 3 grands foyers de peuplement regroupant 50% du peuplement humain :
o Asie Orientale avec 1,7Md d’hab. Riziculture et urbanisation ancienne à l’origine de fortes densités.
o Asie du Sud avec 1,3 Md d’hab.
o Europe avec plus de 600 millions d’hab. Fortes densités expliquées par une ancienneté de l’urbanisation, présence d’une agriculture intensive et par l’industrialisation ancienne.

Territoires fragiles : riches et pauvres dans le monde

 Territoires ultramarins présentent les caractéristiques des pays du Sud : une population jeune, une forte natalité, une espérance de vie peu élevée.
 Dans le monde :
o Pays les plus riches de la planète composent le Nord. 80% des revenus mondial avec moins de 20% de population. Dominés par la triade : Etats-Unis, Union européenne et Japon.
o Bloc du Nord pas homogène : certains pays sont + ou – riches et la pauvreté est présente dans les villes des pays les plus riches.
o Groupes de pays des pays du Sud :
NPI « Nouveaux pays industriels » ==> très forte croissance, atteignent le niveau de développement des pays du Nord (Corée du Nord, chine côtière…)
Pays pétroliers ==> ont profités des prix élevés pour se reconvertir lentement dans le tourisme de luxe. Richesse souvent mal redistribuées (Qatar, Dubaï…)
PMA « Pays moins avancés » ==> surtout en Afrique subsaharienne. Pays très pauvres qui s’enfoncent dans la misère du fait de la guerre ou des catastrophes naturelles (Niger, Mali).

Economie spécifique

  •  PIB/hab reste en moyenne inférieur de moitié à celui de la France métropolitaine.
  •  Agriculture de plantation (canne, banane, ananas…) en difficulté. Tout comme les autres cultures spécifiques (vanille en Réunion, coprah en Polynésie).
  •  La pêche reste à dimension familiale, sauf à Saint Pierre et Miquelon où l’on vit de la morue.
  •  Industrie peu présente. Souvent sous la forme d’industries agroalimentaires.
  •  L’essentiel des emplois est fournit par le tertiaire. Pas simplement le tourisme.
  •  Grande partie de la population touchée par le chômage (25% de la population active). On parle d’économie de transfert pour évoquer la lourde dépendance vis-à-vis de la métropole qui maintient ces terres sous perfusion à grand renfort de subventions.

 

Définitions

ZEE : La convention des Nations Unies sur le droit de la mer (signée en 1982 et entrée en vigueur en 1994) définit une zone de 200 miles nautiques à partir de la côte sur laquelle l’Etat côtier détient des droits exclusifs d’exploration et d’exploitation. Si le
plateau continental dépasse les 200 miles, l’Etat peut demander une extension de ses droits jusqu’à 300 miles.

Le relief est l’ensemble des irrégularités de la surface de la Terre. Leur altitude est définie en fonction du niveau de la mer. Les 2 extrêmes sont l’Everest (8848m) dans l’Himalaya et la fosse des Mariannes (-10 900m) dans l’Océan Pacifique. La création des
reliefs provient des mouvements tectoniques à la surface du globe. La croûte superficielle de la Terre (lithosphère) est fragmentée en plaques rigides qui se déplacent les unes par rapport aux autres : c’est la tectonique des plaques.

Le climat est l’ensemble des caractéristiques de l’atmosphère et de leurs variations, en un lieu donné, sur une longue période. Ils se différencient du temps qui est l’état du ciel à un moment donné. Les principales caractéristiques d’un climat sont les précipitations
et les températures.

 

Quatre types d’espaces d’activités une zone industrialo-portuaire, un centre tertiaire, un espace agricole, et une zone de tourisme

LES ZONES IDUSTRIALO-PORTUAIRES EN FRANCE

Zone industrialo-portuaire (ZIP)

LES PORTS INDUSTRIELS FRANCAIS

3 catégories juridiques de ports en France :

Grands ports maritimes

  •  Statut créé en 2008 ==> Prévoit la privatisation et l’ouverture à la concurrence des équipements de manutention. Ports veillant à l’intégration des enjeux de développement durable. 
  •  7 plus gros ports français ==> Marseille Fos sur Mer, Le Havre, Dunkerque, Rouen, Nantes Saint Nazaire, Bordeaux, La Rochelle. 
  •  Etablissements publics de l’Etat. Exploitation confiée à des entreprises privées. 

Ports autonomes maritimes

  •  Statut datant de 1920 ==> établissements publics ayant une mission de service public mais aussi industrielle et commerciale
  •  Depuis 2008, statut réservé aux ports d’outre mer ==> Guadeloupe, Papeete, Nouvelle-Calédonie, Dégrad-des-Cannes en Guyane. 
  •  Sous la tutelle du Ministère des Transports mais large autonomie de Gestion

Ports autonomes fluviaux
 Depuis 2008, 2 ports concernés ==> Port autonome de Paris (3ème port fluvial d’Europe) et port de Strasbourg.

L’EVOLUTION DU TRAFIC PORTUAIRE

Augmentation du trafic portuaire ==> Maritimisation de l’économie (abaissement du coût de ce mode de transport / internationalisation croissante de l’économie).

Sidérurgie et raffinerie sur l’eau dans les années 60

  •  Augmentation des besoins en acier ==> construction d’usines sidérurgiques « pieds dans l’eau » par l’Etat à Dunkerque et Fos-sur-Mer. Les usines reçoivent fer et charbon par la mer (bas coûts). 
  •  Procédé étendu aux raffineries de pétrole. Secteurs aujourd’hui en crise

Supertankers des années 70

  •  Augmentation du volume des bateaux (supertankers 300m de long). 
  •  Chenaux d’accès au port doivent être approfondis. Création de nouveaux sites portuaires plus adaptés reliés au port principal par des navires plus petits après transbordage ==> port relais
  •  Accroissement de l’espace occupé : installations portuaires, zones industrielles, réseaux de communication. Bassins supplémentaires précédant le port : avant-ports (navire de 300 000 t) 

Conteneurisation et concurrence accrue des années 1990-2000

  •  Accueil d’un porte-conteneurs de 300 mètres nécessite un port profond et 9ha de quais pour la manutention. 
  •  Facteurs entrant dans la concurrence des ports entre eux : taille de l’hinterland, rapidité manutention des conteneurs à quai, capacité d’accueil des portes conteneurs … 
  •  ¾ du trafic portuaire mondial : façade asiatique du Pacifique, côte Atlantique des Etats-Unis, Nord Ouest de l’Europe. 
  •  Retard en France. Le Havre (1er port français pour les conteneurs) se place au 8eme rang européen.

LE FONCTIONNEMENT D’UNE ZONE INDUSTRIALO-PORTUAIRE

Protection du port par des vents dominants et des vagues par les digues (ou môles).
• Composé de plusieurs bassins isolés par des écluses (ou darses), de cales sèches.
• Déroulement des activités portuaires sur 3 espaces identifiables :
 Maritimes (sea-side) : dragage, équipement des darses…
 Zones logistiques : groupage, transformation, distribution des marchandises…
 Zone de pré et post-acheminement terrestre (land-side) : connections avec l’hinterland…

Activités portuaires

  •  3 types de marchandises : vrac sec (minerai, céréales..), hydrocarbures et marchandises générales
  •  3 types de navires
  •  Terminaux vrac ==> grues qui chargent/déchargent les vraquiers et stockent la cargaison solide dans des magasins à plat ou des silos. 
  •  Terminaux pétroliers ==> ensemble de vannes et de pipe-lines souvent placés en eaux très profondes. 
  •  Terminaux conteneurs ==> vastes espaces de stockage pour conteneurs et de portiques de transbordement.

Acteurs du fonctionnement d’un port

  •  Clients du port : armateurs, chargeurs.. 
  •  Services aux navires : remorquage, pilotage, maintenance… 
  •  Services à la marchandise : entreposage, transformation, distribution, transporteurs terrestre. 
  •  Autorité portuaire, services administratifs. 
  •  Collectivités locales ou territoriales.

LES CENTRES TERTIAIRES
Centre tertiaire

LE SECTEUR TERTIAIRE

• Regroupe des activités très diverses ==> commerce, administration, transports, activités financières et immobilières, services aux entreprises et particuliers, éducation, santé, action sociale.
• Secteur le plus important, concerne 3 actifs sur 4 ==> tertiarisation de l’économie.
• Composé majoritairement de femmes (56% de l’effectif)
4 types d’activités :
 Tertiaire supérieur ==> services de haut niveau technique, de décision (banques, assurances, sièges sociaux). Main-d’œuvre très qualifiée. (Central business district aux usa ou la City à Londres)
 Tertiaire quaternaire ==> activités de recherche, informatique concentrés dans des technopôles.
 Tertiaire commercial ==> centres commerciaux, grandes surfaces, boutiques d’accompagnement.
 Tertiaire touristique ==> voir partie 4 de ce cours.

LOCALISATION DES ACTIVITES TERTIAIRES

Villes = espaces privilégiés des services présentant un pouvoir polarisant (force d’attraction sur un espace + ou – grand dont elle constitue le centre.

Aménagements concertés

 Aménagement dû à des décisions prises par l’Etat (La Défense, Val d’Europe) ou par les grandes métropoles (Lyon, Bordeaux, Lille).
 Décongestionnement des quartiers d’hypercentre saturés et/ou de dynamiser la métropole.
 Projet mené par les collectivités locales ou confié à des établissements publics commerciaux. Ex. Val d’Europe

Projets architecturaux constamment renouvelés

  •  Centres tertiaires renouvelés ==> Tour signal à la Défense, projet Euralille 2. 
  •  Vastes projets urbanistiques et architecturaux donnant une identité affirmée à ces quartiers. Ex. EuraLille

Nœuds de communication

  •  Centres constituant de nouveaux centres pour les métropoles afin de répondre à l’extension des activités de service ==> polynucléarisation des métropoles. 
  •  Survie de ces centres liée à leur très grande accessibilité ==> nœuds de communication intermodaux joignant les réseaux extra-urbains (gares ferroviaires, autoroutes, routes) aux réseaux intra-urbains (lignes de bus, tramway, métro ou RER) Ex. La Part-Dieu 

Centres tertiaires et développement durable

  •  Naissance de sentiments de vide et d’insécurité avec l’urbanisme de dalle. 
  •  Augmentation de la pollution par la circulation automobile intense et saturation des les quartiers péricentraux. 
  •  Depuis les années 90, les projets architecturaux tentent de reminéraliser ces espaces. 
  •  Depuis 2008, norme HQE (Haute Qualité Environnementale) imposée à toute nouvelle construction. Ex. La Défense 

LES ESPACES AGRICOLES

Secteur Primaire
• Puissance de la France, 6 points forts ==> Céréales, Viande bovine, sucre, volailles, oléagineux, et Vins.
• Agriculteurs = seulement 3% de la population active.

AGRICULTURE FRANCAISE MODERNISEE

• Mutations de l’après guerre

  •  Profondes mutations suite à la 2ème guerre mondiale. 
  •  L’Etat encourage l’augmentation des rendements afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. 
  •  1946 ==> France 1ère puissance agricole de l’Europe / 1 actif agricole nourrit 5 habitants. 
  •  Années 50 ==> Débocagisation : parcelles redécoupées, haies arrachés / disparitions de la petite propriété. 
  •  Années 60 ==> Loi d’orientation agricole de 1960 (loi Debré) et 1962 (loi Pisani) incitent les agriculteurs à développer des exploitations de grandes tailles plus compétitives aptes à affronter le marché européen et mondial. Création de la SAFER (amélioration des structures agraires, augmentation de la taille des exploitations), GAEC (encouragent le regroupement d’agriculteurs) et CUMA (accélération de la mécanisation, matériel moderne et cher pour un grand nombre d’exploitants) . 
  • Modernisation financée par le Crédit Agricole « banquier de l’Agriculture ». 

Maillon de la chaîne agroalimentaire

  •  Aujourd’hui ==> taille moyenne exploitation : 73ha (15ha en 1950) / 1 agriculteur nourrit +60 hab. 
  • Agriculture = maillon centrale d’un vaste secteur économique En amont, débouché d’industries chimiques et mécaniques ; en aval, fait vivre les industries agroalimentaires (1er secteur industriel français) 
  •  Industrie agroalimentaire française ==> 10 000 entreprises, 400 000 salariés. 1er employeur en Aquitaine.

SPECIALISATION AGRICOLE DES REGIONS FRANCAISES
• Surface agricole utile (SAU) de la France = 292 800 km² (53% du territoire)
411 régions agricoles en France (Insee) formant des espaces homogènes :

  •  Productions végétales (57% du produit agricole français) : openfields de la Beauce, Vexin, Champagnes berrichonnes et crayeuse. 
  •  Fruits et légumes (3ème producteur européen) : France méditerranéenne avec de petites exploitations intégrées à la filière agroalimentaire et des techniques perfectionnés (irrigation, cultures hors sol ou serres) 
  •  Productions animales (43% du produit agricole) : Elevage Porcin concentré en Bretagne, élevage Bovin destiné à la production laitière (bocage normand, angevin) ou production de viande (Limousin, Charolais). 
  •  Vin (1er producteur mondial et 3ème exportateur mondial) / 460 appellations dont 293 AOC : AOC génériques (Bordeaux, Bourgogne…), AOC régionaux (Médoc, Beaujolais…), AOC communaux (Margaux, Chablis …) 

AGRICULTURE, ENVIRONNEMENT ET PAYSAGES : DE NOUVELLES FACONS DE PRODUIRE

• Lien étroit entre agriculteurs et territoire de production = Création d’une politique de labellisation obligeant les agriculteurs à produire de la qualité dans une région déterminée (protection de la fluctuation des prix et de la concurrence).
INAO ==> Institut National des Appellations d’Origine : accompagne les producteurs engagés dans ces démarches de qualité et attribue les labels (AOC, Label Rouge, Agriculture Biologique). 293 AOC dans le domaine du vin. 50 AOC pour les fromages, beures et crèmes : Brie, Camembert, Roquefort… Viandes : poulet de Bresse, foie gras du
Mézenc, Bœuf de Charolles… Fruits et légumes : Pomme du Limousin, Olive de Nice, Piment d’Espelette…
Dégradation de l’image de l’agriculture
intensive : problèmes environnementaux et sanitaires liés à l’usage excessif des engrais et
pesticides ==> engagement de certains agriculteurs dans l’agriculture biologique
(traitement chimique ciblée) ou raisonnée (techniques conventionnelles réduisant les
doses de produits chimiques).

LES ESPACES TOURISTIQUES EN FRANCE

• France = 1ère destination touristique mondiale avec 77 mil. d’arrivées de Touriste
internationaux par an.
3ème position en termes de recettes (80 Mds€ en 2009)
• Secteur représentant 6,4% du PIB et 659 000 emplois salariés.
• 4 types de lieux touristiques : le site touristique qui ne présente pas de capacité d’hébergement ; le comptoir touristique, lieu clos réservé à un tourisme de séjour ; station touristique, beaucoup plus ouvert sur son environnement et dotée d’une population permanente ; la ville touristique avec une population résidente importante mais également une forte capacité d’accueil.

TOURISME LITTORAL

Littoral français ==> environ 10 000 km / représente 30 000 km² d’espace voué au tourisme / accueille en moyenne 38 millions de touristes chaque année en plus des résidents permanents.
Espace le plus attractif
 Espaces touristiques les plus fréquentés (45% des francais et 27% des étrangers prennent leur vacances à la mer).
 Région PACA ==> 1ère région française d’accueil des touristes français et 2ème pour les touristes étrangers.
 80% des touristes viennent en Juillet et Aout / augmentation de séjours en fin de semaine.
Aménagements concertés souvent très anciens
 Développement du tourisme destiné à la grande bourgeoisie sur la côte d’Azur et la côte fleurie grâce au développement du chemin de fer au milieu du XIX° siècle.
 Années 1960 ==> grands projets d’aménagements touristiques par la Datar. Création de stations intégrées regroupant hébergement, restauration et services divers à proximité du gisement touristique (Grande Motte / cap d’Agde).
 Accessibilité des stations littorales fondée sur l’automobile ==> autoroute sert d’axe principal et voies rapides filent vers la mer.
Abus du développement touristique balnéaire
 Développement de larges aménagements à l’initiative de commune ou de promoteurs : constructions dans zones forestières, installation de constructions légères…
 Maîtrise de la pollution difficile (augmentation rapide et considérable de la population en été)
 Populations locales modestes rejetées à l’intérieur des terres + hausse des prix l’été.
 500 000 emplois directs mais beaucoup sont saisonniers et précaires (environ 30%)

TOURISME DE MONTAGNE

Espace montagnard ==> 118 000 km² (1ère place européenne, 30% du domaine mondial)
Domaine skiable ==> 1600 km² (1,4% de l’espace montagnard)
Communes montagnardes ==> celles dont 90% de leur territoire est situé au dessus de 700 mètres d’altitudes (loi Montagne 1985)
Espace longtemps répulsif
 Avant développement du tourisme, montagne très peu accessible, exode rural fort.
 Région Rhône Alpes (2ème région touristique française) : accueil 70% des touristes français et 80% des touristes étrangers. CA du tourisme montagnard ==> environ 5 Mds € par an. Progression du Tourisme estival (thermalisme, sports en eaux vives..) ==> compense la stagnation du tourisme hivernal en s’étendant sur un domaine plus vaste.
Aménagements successifs de la montagne
 Après 1850, avec la construction de grandes lignes de chemin de fer, multiplication des stations de vallée dans les massifs montagneux (Chamonix). Stations de 1ère génération polyvalentes (alpinisme, randonnée, sports d’hiver et thermalisme)
 Collectivités territoriales crées les 2ème générations de station (Courchevel, St Lary) création des 3ème générations avec le Plan Neige de 1964. « démocratisation des sports d’hiver ». Installation des stations intégrées (Flaine, Avoriaz) dans les alpages.  Aujourd’hui, les stations de la 4ème génération cherchent à s’intégrer dans le paysage et à développer un habitat plus respectueux de l’environnement. Ce sont les stations-villages.

Abus du tourisme « blanc »
 Années sans neige (1989 à 1991) ==> stations à gestion municipale s’ouvrent aux capitaux privés pour financer des systèmes d’enneigement artificiel et améliorer les remontées mécaniques. Stations en difficultés « friches touristiques » (La Féclaz en Savoie)
Nombreux aménagements nécessaire pour la prévention des avalanches sur les versants à l’ombre.

ESSOR D’AUTRES ESPACES TOURISTIQUES

Les villes et le tourisme culturel et de loisirs
 Région Parisienne ==> 1ère région touristique en France.
 25 millions de visiteurs par an.
 Sites les plus fréquentés ==> Disneyland Paris (15,4 millions), musée du Louvre (8,4), Tour Eiffel (6,6), Versailles (5,7) et Centre Pompidou (5,3).
 Desserte multimodale exceptionnelle à Paris. 1ère ville mondiale pour le tourisme d’affaires (séjour de moins de 30 jours liés à une activité professionnelle)
Le tourisme « vert »
 Pendant longtemps, séjour en milieu rural = choix économique (tarifs attractifs, fréquentation moindre, proximité).
 Années 90 ==> développement de gîtes ruraux offrant des revenus complémentaires aux agriculteurs.
 Tourisme rural s’appuie sur un patrimoine culturel important (parcs nationaux ou naturels, sites UNESCO, festivals culturels).

Définitions 

  • Centre tertiaire : Le concept de centre tertiaire reste encore assez flou. Il correspondrait à un pôle de concentration d’activités tertiaires ayant un rayonnement régional, national ou international. Ce pôle tertiaire occuperait également une position centrale dans les métropoles souvent polycentriques, bénéficiant d’une accessibilité maximale (nœud de communication). 
  • Secteur Primaire : Le secteur primaire regroupe les activités liées à l’exploitation des ressources naturelles (pêche,agriculture, extraction minière…) Ces activités produisent des matières premières non transformées. En France, le secteur représente 4,4% des actifs dont l’essentiel est constitué d’agriculteurs. 
  • La débocagisation est un phénomène qui a consisté, dans les années 1950 à 1970, à faire supprimer les haies vives et les clôtures dans les régions de bocage pour permettre l’accès des machines. 
  • Bocage : Région où les champs et les prés sont enclos par des levées de terre portant des haies ou des rangées d’arbres qui marquent les limites de parcelles de tailles inégales et de formes différentes, et où l’habitat est dispersé généralement en fermes et en hameaux. 
  • SAFER : Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Agricole, GAEC : Groupement Agricole d’Exploitation en Commun, CUMA : Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole.
  • Une industrie agroalimentaire est une industrie de transformation des produits de l’agriculture. Le groupe Français Danone (22 Mds$ est classé à la 5ème place mondiale) 
  • L’Appellation d’origine contrôlée (AOC) est un label officiel français qui garantit l’origine de produits alimentaires traditionnels issus d’un terroir et d’un savoir-faire particulier. Les AOC sont des certifications officielles de qualité délivrées par des organismes dépendant du ministère de l’Agriculture et sanctionnées par le service de répression des fraudes
  • Un Touriste est, selon l’OMT, une personne en déplacement hors de son domicile pour une durée d’au moins une nuitée, et d’un an au plus, pour des motifs non liés à une activité rémunérée dans le lieu visitée. 

 Dynamique agricole en France

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