Quatre types d’espaces d’activités une zone industrialo-portuaire, un centre tertiaire, un espace agricole, et une zone de tourisme

LES ZONES IDUSTRIALO-PORTUAIRES EN FRANCE

Zone industrialo-portuaire (ZIP)

LES PORTS INDUSTRIELS FRANCAIS

3 catégories juridiques de ports en France :

Grands ports maritimes

  •  Statut créé en 2008 ==> Prévoit la privatisation et l’ouverture à la concurrence des équipements de manutention. Ports veillant à l’intégration des enjeux de développement durable. 
  •  7 plus gros ports français ==> Marseille Fos sur Mer, Le Havre, Dunkerque, Rouen, Nantes Saint Nazaire, Bordeaux, La Rochelle. 
  •  Etablissements publics de l’Etat. Exploitation confiée à des entreprises privées. 

Ports autonomes maritimes

  •  Statut datant de 1920 ==> établissements publics ayant une mission de service public mais aussi industrielle et commerciale
  •  Depuis 2008, statut réservé aux ports d’outre mer ==> Guadeloupe, Papeete, Nouvelle-Calédonie, Dégrad-des-Cannes en Guyane. 
  •  Sous la tutelle du Ministère des Transports mais large autonomie de Gestion

Ports autonomes fluviaux
 Depuis 2008, 2 ports concernés ==> Port autonome de Paris (3ème port fluvial d’Europe) et port de Strasbourg.

L’EVOLUTION DU TRAFIC PORTUAIRE

Augmentation du trafic portuaire ==> Maritimisation de l’économie (abaissement du coût de ce mode de transport / internationalisation croissante de l’économie).

Sidérurgie et raffinerie sur l’eau dans les années 60

  •  Augmentation des besoins en acier ==> construction d’usines sidérurgiques « pieds dans l’eau » par l’Etat à Dunkerque et Fos-sur-Mer. Les usines reçoivent fer et charbon par la mer (bas coûts). 
  •  Procédé étendu aux raffineries de pétrole. Secteurs aujourd’hui en crise

Supertankers des années 70

  •  Augmentation du volume des bateaux (supertankers 300m de long). 
  •  Chenaux d’accès au port doivent être approfondis. Création de nouveaux sites portuaires plus adaptés reliés au port principal par des navires plus petits après transbordage ==> port relais
  •  Accroissement de l’espace occupé : installations portuaires, zones industrielles, réseaux de communication. Bassins supplémentaires précédant le port : avant-ports (navire de 300 000 t) 

Conteneurisation et concurrence accrue des années 1990-2000

  •  Accueil d’un porte-conteneurs de 300 mètres nécessite un port profond et 9ha de quais pour la manutention. 
  •  Facteurs entrant dans la concurrence des ports entre eux : taille de l’hinterland, rapidité manutention des conteneurs à quai, capacité d’accueil des portes conteneurs … 
  •  ¾ du trafic portuaire mondial : façade asiatique du Pacifique, côte Atlantique des Etats-Unis, Nord Ouest de l’Europe. 
  •  Retard en France. Le Havre (1er port français pour les conteneurs) se place au 8eme rang européen.

LE FONCTIONNEMENT D’UNE ZONE INDUSTRIALO-PORTUAIRE

Protection du port par des vents dominants et des vagues par les digues (ou môles).
• Composé de plusieurs bassins isolés par des écluses (ou darses), de cales sèches.
• Déroulement des activités portuaires sur 3 espaces identifiables :
 Maritimes (sea-side) : dragage, équipement des darses…
 Zones logistiques : groupage, transformation, distribution des marchandises…
 Zone de pré et post-acheminement terrestre (land-side) : connections avec l’hinterland…

Activités portuaires

  •  3 types de marchandises : vrac sec (minerai, céréales..), hydrocarbures et marchandises générales
  •  3 types de navires
  •  Terminaux vrac ==> grues qui chargent/déchargent les vraquiers et stockent la cargaison solide dans des magasins à plat ou des silos. 
  •  Terminaux pétroliers ==> ensemble de vannes et de pipe-lines souvent placés en eaux très profondes. 
  •  Terminaux conteneurs ==> vastes espaces de stockage pour conteneurs et de portiques de transbordement.

Acteurs du fonctionnement d’un port

  •  Clients du port : armateurs, chargeurs.. 
  •  Services aux navires : remorquage, pilotage, maintenance… 
  •  Services à la marchandise : entreposage, transformation, distribution, transporteurs terrestre. 
  •  Autorité portuaire, services administratifs. 
  •  Collectivités locales ou territoriales.

LES CENTRES TERTIAIRES
Centre tertiaire

LE SECTEUR TERTIAIRE

• Regroupe des activités très diverses ==> commerce, administration, transports, activités financières et immobilières, services aux entreprises et particuliers, éducation, santé, action sociale.
• Secteur le plus important, concerne 3 actifs sur 4 ==> tertiarisation de l’économie.
• Composé majoritairement de femmes (56% de l’effectif)
4 types d’activités :
 Tertiaire supérieur ==> services de haut niveau technique, de décision (banques, assurances, sièges sociaux). Main-d’œuvre très qualifiée. (Central business district aux usa ou la City à Londres)
 Tertiaire quaternaire ==> activités de recherche, informatique concentrés dans des technopôles.
 Tertiaire commercial ==> centres commerciaux, grandes surfaces, boutiques d’accompagnement.
 Tertiaire touristique ==> voir partie 4 de ce cours.

LOCALISATION DES ACTIVITES TERTIAIRES

Villes = espaces privilégiés des services présentant un pouvoir polarisant (force d’attraction sur un espace + ou – grand dont elle constitue le centre.

Aménagements concertés

 Aménagement dû à des décisions prises par l’Etat (La Défense, Val d’Europe) ou par les grandes métropoles (Lyon, Bordeaux, Lille).
 Décongestionnement des quartiers d’hypercentre saturés et/ou de dynamiser la métropole.
 Projet mené par les collectivités locales ou confié à des établissements publics commerciaux. Ex. Val d’Europe

Projets architecturaux constamment renouvelés

  •  Centres tertiaires renouvelés ==> Tour signal à la Défense, projet Euralille 2. 
  •  Vastes projets urbanistiques et architecturaux donnant une identité affirmée à ces quartiers. Ex. EuraLille

Nœuds de communication

  •  Centres constituant de nouveaux centres pour les métropoles afin de répondre à l’extension des activités de service ==> polynucléarisation des métropoles. 
  •  Survie de ces centres liée à leur très grande accessibilité ==> nœuds de communication intermodaux joignant les réseaux extra-urbains (gares ferroviaires, autoroutes, routes) aux réseaux intra-urbains (lignes de bus, tramway, métro ou RER) Ex. La Part-Dieu 

Centres tertiaires et développement durable

  •  Naissance de sentiments de vide et d’insécurité avec l’urbanisme de dalle. 
  •  Augmentation de la pollution par la circulation automobile intense et saturation des les quartiers péricentraux. 
  •  Depuis les années 90, les projets architecturaux tentent de reminéraliser ces espaces. 
  •  Depuis 2008, norme HQE (Haute Qualité Environnementale) imposée à toute nouvelle construction. Ex. La Défense 

LES ESPACES AGRICOLES

Secteur Primaire
• Puissance de la France, 6 points forts ==> Céréales, Viande bovine, sucre, volailles, oléagineux, et Vins.
• Agriculteurs = seulement 3% de la population active.

AGRICULTURE FRANCAISE MODERNISEE

• Mutations de l’après guerre

  •  Profondes mutations suite à la 2ème guerre mondiale. 
  •  L’Etat encourage l’augmentation des rendements afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. 
  •  1946 ==> France 1ère puissance agricole de l’Europe / 1 actif agricole nourrit 5 habitants. 
  •  Années 50 ==> Débocagisation : parcelles redécoupées, haies arrachés / disparitions de la petite propriété. 
  •  Années 60 ==> Loi d’orientation agricole de 1960 (loi Debré) et 1962 (loi Pisani) incitent les agriculteurs à développer des exploitations de grandes tailles plus compétitives aptes à affronter le marché européen et mondial. Création de la SAFER (amélioration des structures agraires, augmentation de la taille des exploitations), GAEC (encouragent le regroupement d’agriculteurs) et CUMA (accélération de la mécanisation, matériel moderne et cher pour un grand nombre d’exploitants) . 
  • Modernisation financée par le Crédit Agricole « banquier de l’Agriculture ». 

Maillon de la chaîne agroalimentaire

  •  Aujourd’hui ==> taille moyenne exploitation : 73ha (15ha en 1950) / 1 agriculteur nourrit +60 hab. 
  • Agriculture = maillon centrale d’un vaste secteur économique En amont, débouché d’industries chimiques et mécaniques ; en aval, fait vivre les industries agroalimentaires (1er secteur industriel français) 
  •  Industrie agroalimentaire française ==> 10 000 entreprises, 400 000 salariés. 1er employeur en Aquitaine.

SPECIALISATION AGRICOLE DES REGIONS FRANCAISES
• Surface agricole utile (SAU) de la France = 292 800 km² (53% du territoire)
411 régions agricoles en France (Insee) formant des espaces homogènes :

  •  Productions végétales (57% du produit agricole français) : openfields de la Beauce, Vexin, Champagnes berrichonnes et crayeuse. 
  •  Fruits et légumes (3ème producteur européen) : France méditerranéenne avec de petites exploitations intégrées à la filière agroalimentaire et des techniques perfectionnés (irrigation, cultures hors sol ou serres) 
  •  Productions animales (43% du produit agricole) : Elevage Porcin concentré en Bretagne, élevage Bovin destiné à la production laitière (bocage normand, angevin) ou production de viande (Limousin, Charolais). 
  •  Vin (1er producteur mondial et 3ème exportateur mondial) / 460 appellations dont 293 AOC : AOC génériques (Bordeaux, Bourgogne…), AOC régionaux (Médoc, Beaujolais…), AOC communaux (Margaux, Chablis …) 

AGRICULTURE, ENVIRONNEMENT ET PAYSAGES : DE NOUVELLES FACONS DE PRODUIRE

• Lien étroit entre agriculteurs et territoire de production = Création d’une politique de labellisation obligeant les agriculteurs à produire de la qualité dans une région déterminée (protection de la fluctuation des prix et de la concurrence).
INAO ==> Institut National des Appellations d’Origine : accompagne les producteurs engagés dans ces démarches de qualité et attribue les labels (AOC, Label Rouge, Agriculture Biologique). 293 AOC dans le domaine du vin. 50 AOC pour les fromages, beures et crèmes : Brie, Camembert, Roquefort… Viandes : poulet de Bresse, foie gras du
Mézenc, Bœuf de Charolles… Fruits et légumes : Pomme du Limousin, Olive de Nice, Piment d’Espelette…
Dégradation de l’image de l’agriculture
intensive : problèmes environnementaux et sanitaires liés à l’usage excessif des engrais et
pesticides ==> engagement de certains agriculteurs dans l’agriculture biologique
(traitement chimique ciblée) ou raisonnée (techniques conventionnelles réduisant les
doses de produits chimiques).

LES ESPACES TOURISTIQUES EN FRANCE

• France = 1ère destination touristique mondiale avec 77 mil. d’arrivées de Touriste
internationaux par an.
3ème position en termes de recettes (80 Mds€ en 2009)
• Secteur représentant 6,4% du PIB et 659 000 emplois salariés.
• 4 types de lieux touristiques : le site touristique qui ne présente pas de capacité d’hébergement ; le comptoir touristique, lieu clos réservé à un tourisme de séjour ; station touristique, beaucoup plus ouvert sur son environnement et dotée d’une population permanente ; la ville touristique avec une population résidente importante mais également une forte capacité d’accueil.

TOURISME LITTORAL

Littoral français ==> environ 10 000 km / représente 30 000 km² d’espace voué au tourisme / accueille en moyenne 38 millions de touristes chaque année en plus des résidents permanents.
Espace le plus attractif
 Espaces touristiques les plus fréquentés (45% des francais et 27% des étrangers prennent leur vacances à la mer).
 Région PACA ==> 1ère région française d’accueil des touristes français et 2ème pour les touristes étrangers.
 80% des touristes viennent en Juillet et Aout / augmentation de séjours en fin de semaine.
Aménagements concertés souvent très anciens
 Développement du tourisme destiné à la grande bourgeoisie sur la côte d’Azur et la côte fleurie grâce au développement du chemin de fer au milieu du XIX° siècle.
 Années 1960 ==> grands projets d’aménagements touristiques par la Datar. Création de stations intégrées regroupant hébergement, restauration et services divers à proximité du gisement touristique (Grande Motte / cap d’Agde).
 Accessibilité des stations littorales fondée sur l’automobile ==> autoroute sert d’axe principal et voies rapides filent vers la mer.
Abus du développement touristique balnéaire
 Développement de larges aménagements à l’initiative de commune ou de promoteurs : constructions dans zones forestières, installation de constructions légères…
 Maîtrise de la pollution difficile (augmentation rapide et considérable de la population en été)
 Populations locales modestes rejetées à l’intérieur des terres + hausse des prix l’été.
 500 000 emplois directs mais beaucoup sont saisonniers et précaires (environ 30%)

TOURISME DE MONTAGNE

Espace montagnard ==> 118 000 km² (1ère place européenne, 30% du domaine mondial)
Domaine skiable ==> 1600 km² (1,4% de l’espace montagnard)
Communes montagnardes ==> celles dont 90% de leur territoire est situé au dessus de 700 mètres d’altitudes (loi Montagne 1985)
Espace longtemps répulsif
 Avant développement du tourisme, montagne très peu accessible, exode rural fort.
 Région Rhône Alpes (2ème région touristique française) : accueil 70% des touristes français et 80% des touristes étrangers. CA du tourisme montagnard ==> environ 5 Mds € par an. Progression du Tourisme estival (thermalisme, sports en eaux vives..) ==> compense la stagnation du tourisme hivernal en s’étendant sur un domaine plus vaste.
Aménagements successifs de la montagne
 Après 1850, avec la construction de grandes lignes de chemin de fer, multiplication des stations de vallée dans les massifs montagneux (Chamonix). Stations de 1ère génération polyvalentes (alpinisme, randonnée, sports d’hiver et thermalisme)
 Collectivités territoriales crées les 2ème générations de station (Courchevel, St Lary) création des 3ème générations avec le Plan Neige de 1964. « démocratisation des sports d’hiver ». Installation des stations intégrées (Flaine, Avoriaz) dans les alpages.  Aujourd’hui, les stations de la 4ème génération cherchent à s’intégrer dans le paysage et à développer un habitat plus respectueux de l’environnement. Ce sont les stations-villages.

Abus du tourisme « blanc »
 Années sans neige (1989 à 1991) ==> stations à gestion municipale s’ouvrent aux capitaux privés pour financer des systèmes d’enneigement artificiel et améliorer les remontées mécaniques. Stations en difficultés « friches touristiques » (La Féclaz en Savoie)
Nombreux aménagements nécessaire pour la prévention des avalanches sur les versants à l’ombre.

ESSOR D’AUTRES ESPACES TOURISTIQUES

Les villes et le tourisme culturel et de loisirs
 Région Parisienne ==> 1ère région touristique en France.
 25 millions de visiteurs par an.
 Sites les plus fréquentés ==> Disneyland Paris (15,4 millions), musée du Louvre (8,4), Tour Eiffel (6,6), Versailles (5,7) et Centre Pompidou (5,3).
 Desserte multimodale exceptionnelle à Paris. 1ère ville mondiale pour le tourisme d’affaires (séjour de moins de 30 jours liés à une activité professionnelle)
Le tourisme « vert »
 Pendant longtemps, séjour en milieu rural = choix économique (tarifs attractifs, fréquentation moindre, proximité).
 Années 90 ==> développement de gîtes ruraux offrant des revenus complémentaires aux agriculteurs.
 Tourisme rural s’appuie sur un patrimoine culturel important (parcs nationaux ou naturels, sites UNESCO, festivals culturels).

Définitions 

  • Centre tertiaire : Le concept de centre tertiaire reste encore assez flou. Il correspondrait à un pôle de concentration d’activités tertiaires ayant un rayonnement régional, national ou international. Ce pôle tertiaire occuperait également une position centrale dans les métropoles souvent polycentriques, bénéficiant d’une accessibilité maximale (nœud de communication). 
  • Secteur Primaire : Le secteur primaire regroupe les activités liées à l’exploitation des ressources naturelles (pêche,agriculture, extraction minière…) Ces activités produisent des matières premières non transformées. En France, le secteur représente 4,4% des actifs dont l’essentiel est constitué d’agriculteurs. 
  • La débocagisation est un phénomène qui a consisté, dans les années 1950 à 1970, à faire supprimer les haies vives et les clôtures dans les régions de bocage pour permettre l’accès des machines. 
  • Bocage : Région où les champs et les prés sont enclos par des levées de terre portant des haies ou des rangées d’arbres qui marquent les limites de parcelles de tailles inégales et de formes différentes, et où l’habitat est dispersé généralement en fermes et en hameaux. 
  • SAFER : Sociétés d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Agricole, GAEC : Groupement Agricole d’Exploitation en Commun, CUMA : Coopérative d’Utilisation de Matériel Agricole.
  • Une industrie agroalimentaire est une industrie de transformation des produits de l’agriculture. Le groupe Français Danone (22 Mds$ est classé à la 5ème place mondiale) 
  • L’Appellation d’origine contrôlée (AOC) est un label officiel français qui garantit l’origine de produits alimentaires traditionnels issus d’un terroir et d’un savoir-faire particulier. Les AOC sont des certifications officielles de qualité délivrées par des organismes dépendant du ministère de l’Agriculture et sanctionnées par le service de répression des fraudes
  • Un Touriste est, selon l’OMT, une personne en déplacement hors de son domicile pour une durée d’au moins une nuitée, et d’un an au plus, pour des motifs non liés à une activité rémunérée dans le lieu visitée. 

 Dynamique agricole en France

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